Au début des années 1890 Louis Boissier dit Léo de Brissac s’était réfugié à Londres et figurait sur la liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer pour « surveillance spéciale aux frontières ».
Il était signalé à Paris dans les réunions en 1893, notamment celles de la Ligue des antipatriotes et du Cercle anarchiste nternational. Selon les indicateurs il avait l’habitude dans chaque établissement où se déroulaient les réunions, d’emporter « tout ce qui lui tombait sous la main, couteaux, fourchettes, cuillères et verres de toutes sortes ».
Vers 1894 il travaillait au Courrier Social et aurait participé avec Charles à la fondation du groupe L’Individu libre qui se réunissait rue Vieille du Temple et était formé essentielement d’étudiants dont de nombreux étrangers (Polonais et Roumains).
A l’automne 1895, il devait, selon un indicateur, être libéré de prison.
Los d’une soirée familiale tenue le 1er janvier 1896 rue Demours à Paris, il s’était querellé avec Julien (?) qui l’avait blessé d’un coup de bouteille à la tête. A cette époque il aurait été membre du groupe de L’Harmonie avec entre autres Louis Martin et Bariol. Il était toujours signalé dans les réunions — notamment des Naturiens — en 1897 et 1899 où il aurait été dans une extrême misère.
S’agit-il du L. Boissier, demeurant 34 rue des Jardins à Lille, dont le nom avait été trouvé sur un carnet d’adresses saisi en mars 1892 chez Léon Lepiez au Havre ?