Floreal Samitier Arroyos était le fils des militants anarchistes Tomas Samitier Uruen et Teresa Arroyos de la Torre. Lors du déclenchement du coup d’État franquiste de juillet 1936, tandis que son père parvenait à passer en zone républicaine, sa mère l’emmenait à Riglos où elle fut arrêtée puis emprisonnée à Jaca, et où il fut alors recueilli par sa grand-mère maternelle Dolores de la Torre Garcia qui fut à son tour arrêtée et fusillée le 7 avril 1937 à Villanueva de Gallego (Saragosse) à l’âge de 63 ans. Son oncle et sa tante paternels, Pedro et Maximiliana Samitier Uruen, militants de la CNT, avaient également été fusillés à Huesca en 1936.
Confié à un orphelinat de Saragosse, Floreal Samitier fut l’objet des pires vexations réservées aux « enfants de rouges » après la guerre et finalement parvint dans les années 1950 à passer en France où il retrouva son père.
Installé à Toulouse il s’y intégra au MLE-CNT où il allait occuper de nombreux postes de responsabilité : en novembre 1957, il fut nommé secrétaire d’organisation de la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) lors du plenum de cette organisation, ; de 1965 à 1967, il fut le secrétaire d’organisation du Secrétariat intercontinental (SI), puis de 1969 à 1971 secrétaire d’administration ; secrétaire de la régionale extérieure de la CNT en 1991, puis de 2004 à 2012. Délégué à la plupart des congrès tenus par l’organisation, il fut également l’orateur de très nombreux meetings et conférences tenus tant en France qu’en Espagne après la mort de Franco.
Le 21 avril 2001, aux cotés notamment de Maria Batet et de Vida Esgleas, il participa à inauguration de la Fondation Federica Montseny à Badalone.
Floreal Samitier Arroyos, qui a collaboré à de nombreux titres de la presse libertaire dont Espoir, Cenit, Solidaridad obrera, CNT et Tierra y libertad, est décédé en France le 25 septembre 2012.
Œuvre : — Siempre volviendo a empezar : la CNT dentro y fuera de España, 1939-2009 (en collab. Avec J. L. Garcia Rua, 2011)