Dictionnaire international des militants anarchistes
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DEJOUX, François
Né à Davayé (Saône-et-Loire) le 19 mars 1836 - Cordonnier - Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 14 février 2007
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

Entrer mars 1854 et novembre 1878, François Dejoux avait été condamné à six reprises par le tribunal correctionnel de Lyon à des peines de 3 mois à 1 an de prison pour vagabondage ou outrage public à la pudeur.

François Dejoux, qui demeurait, 40 rue Saint-Georges, entra dans les rangs anarchistes après la condamnation de son frère Louis, à un an de prison par la cour d’assises du Rhône le 25 mai 1882 et sa fuite en Suisse.

Le 27 mai 1882, aux cotés de Pautet, Demoncet et la femme Palais, tous anarchistes, il avait présidé une réunion d’environ 500 tisseurs tenue à la salle de l’Alcazar et à laquelle avait été discutée l’organisation d’une Ligue pour les intérêts populaires pour refuser de payer l’impôt et les loyers…

Membre de la Fédération révolutionnaire, qui groupait la plupart des anarchistes de la région de l’Est, il collabora à la rédaction au journal anarchiste L’Étendard révolutionnaire (13 numéros du 30 juillet au 15 octobre 1882), qui avait succédé au premier journal anarchiste lyonnais le Droit social (24 numéros du 12 février au 23 juillet 1882) dont son frère avait été le premier gérant. Selon la police, lors d’une réunion des sections de la Fédération tenue le 16 octobre 1882 au 108 rue Garibaldi, François Dejoux y aurait été nommé secrétaire de rédaction provisoire de L’Étendard révolutionnaire en remplacement de T. Bordat arrêté pour les manifestations de Montceau-les-Mines et de la fuite en Suisse de Bourdon le gérant du journal.

Le 19 novembre 1882, il fut arrêté ainsi que vingt-cinq de ses compagnons à la suite des violentes manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines d’août 1882 et des attentats à la bombe perpétrés à Lyon en octobre 1882. Impliqué dans le procès, dit Procès des 66, il comparut devant le tribunal correctionnel de Lyon le 8 janvier 1883. Selon l’importance des charges retenues contre eux, l’accusation avait classé les prévenus en deux catégories (Voir Bordat). François Dejoux, prévenu de la 1re catégorie, fut condamné, le 19 janvier 1883, à un an de prison, 100 f d’amende et cinq ans d’interdiction des droits civils.

François Dejoux était marié en secondes noces et le père de quatre enfants.


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