C’est au lycée de Pistoia que Silvano Fedi avait constitué en 1939 un groupe antifasciste ce qui lui valut d’être arrêté le 12 octobre avec Gianni La Loggia, Carlo Giovanelli et Fabio Fondi, accusé d’activité communiste et condamné le 25 janvier 1940 à un an de prison pour « association et propagande antinationale ». Pendant cette période et par l’intermédiaire de Minos Gori il était entré en contact avec les militants anarchistes Egisto Gori et Tito Eschini notamment.

A sa libération il s’intégrait à la Résistance à Pistoia, reprenait contact avec le mouvement libertaire et adhérait au groupe anarchiste de Bottegone ce qui lui valut une nouvelle arrestation en janvier 1942. Dès la chute du fascisme il fut l’un des premiers à descendre dans la rue et fut arrêté le 26 juillet 1943 par la police alors qu’il s’apprêtait à appeler à la grève générale ; il fut libéré peu après suite à une manifestation devant la préfecture. Il organisa alors, avec les compagnonsEgisto et Minos Gori, Tito et Mario Eschini et Tiziano Palandri, le premier groupe de partisans de Pistoia, une formation autonome appelée Silvano Fedi formée d’habitants, d’ouvriers, d’anciens soldats et d’une majorité de militants anarchistes de la région. Le groupe, qui comptait 53 partisans, attaqua notamment la forteresse locale pour s’y procurer des armes et libérer des prisonniers politiques.

Silvano Fedi a été tué le 29 juillet 1944 avec Giuseppe Giulietti dans une embuscade tendue par les Allemands, suite semble-t-il à une dénonciation. Dans le même affrontement avait été capturé Brunetto Biagini qui sera fusillé le 1er août suivant. Il avait été remplacé provisoirement à la tête de la Brigade par le compagnonEnzo Capecchi.

A la Libération une rue Silvano Fedi sera inuagurée à Pistoia.

Le 29 juillet 1979, une plaque à la mémoire de S. Fedi et de ses compagnons (Giuletti, B. Biagini, M. Capecchi, R. F. Haubis, F. Lenzi, R. Chiti et V. Marchettià a été apposée à Pistoia.