Amerigo Bientinesi avait émigré encore enfant aux États-Unis avec ses parents. Revenu en Italie à la fin 1914 il s’était installé à Piombino où, sympathisant socialiste, il participait à diverses manifestations.

En 1922 il émigrait clandestinement en France, se fixait à Lyon où en 1928 le consulat italien le signalait comme membre du « parti anarchiste » et en 1930 comme l’un des membres actifs du cercle Sacco e Vanzetti de Lyon ; selon la police fasciste, son frère Raffaello, avait reçu à cette époque à Argenrtière des cartouches de dynamite et une dizaine de détonateurs qui lui auraient été remis par le militant anarchiste Marino Ripoli. Fin 1931-début 1932 il figurait avec Giulio Bacconi, Marino Ripoli, Socrate Franchi, Gemino Vallesi et Domenico Zavattero, sur une liste d’anarchistes italiens préparant des attentats contre des responsables fascistes italiens. Qualifié « d’anarchiste d’action », il fut expulsé de France en février 1933 et en mars suivant fut classé par la Préfecture de Livourne dans la première catégorie d’ennemis du régime.

Après avoir quitté la région lyonnaise, Amerigo Bientinesi continua de figurer au moins jusqu’en 1942 sur les fichiers de recherches des autorités fascistes qui, à cette date, affirmaient qu’il était toujours à l’étranger.