Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ALAVOINE, André

Né le 15 février 1843 à Belleville — mort début avril 1909 — Compositeur typographe — AIT — Paris — Genève
Article mis en ligne le 17 juin 2014
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps

Garde au 95e bataillon de la Garde nationale pendant le premier Siège, André Alavoine appartint à la commission choisie par les délégués des onze bataillons de la Garde nationale du IVe arrondissement de Paris pour faire procéder aux élections du 26 mars 1871 dans l’arrondissement. Comme délégué du IVe arr., il fit partie du Comité central. Il habitait alors, 15, rue Pavée, IVe arr.

Fils d’un employé de l’Imprimerie nationale, Alavoine, sous-directeur de cette institution durant la Commune contribua efficacement, d’après le témoignage de M. Maury, membre de l’Institut, « à sauver les archives nationales du pillage et de l’incendie ».

Le 3e conseil de guerre le condamna par contumace, le 29 août 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée.

Réfugié à Genève, Alavoine appartint à « la Solidarité » et au « Comité de propagande révolutionnaire » et fit partie du comité de rédaction du journal Le Révolté, dont le premier numéro parut à Genève le 22 février 1879. Alavoine fut au nombre des 54 signataires de l’adresse Au citoyen Garibaldi, quatre pages imprimées, de janvier 1875, et, en 1880, écrivit avec 16 autres exilés la brochure Les Proscrits français et leurs calomniateurs…, 38 pages imprimées par ses soins.

À Genève, Alavoine travailla comme typographe puis, en 1873, monta une imprimerie avec Jean Ziegler.

Il bénéficia de la remise de sa peine le 27 novembre 1879 et rentra l’année suivante à Paris où il reprit une imprimerie. A l’automne 1880, par l’intermédiaire de Kropotkine, il avait vendu pour 30.000 francs son imprimerie au journal Le Génevois et, avec l’aide de l’Internationale, avait l’intention de réinvestir la somme pour monter une imprimerie à Paris.

Alavoine décéda à Paris début avril 1909.


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