Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ALONSO MARTINEZ, Hermilio “Pepe” ; “GONZALEZ”

Né à Castilla la Nueva (ou à Santander ?) le 15 janvier 1897 — mort le 16 avril 1959 — Electricien — UA — MLE — SIA — CNT — FORA — CGT — Argentine — Paris — Montpellier (Hérault) — Marseille (Bouches-du-Rhône) — Barcelone (Catalogne) — Mexico
Article mis en ligne le 12 février 2007
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.
Hermilio Alonso Martinez

Émigré en Argentine depuis son enfance, c’est à la lecture de La Protesta et d’autres organes libertaires qu’Hermilio Alonso Martinez allait devenir anarchiste et adhérer à la FORA.

En 1919 il émigrait en France où à Paris il s’intégrait au syndicalisme libertaire et à l’Union Anarchiste (UA). Il s’opposait à l’époque à ce que les anarchistes quittent la CGT pour former la CGTSR de P. Besnard.

En 1924 il était l’un des fondateurs de la Fédération des groupes anarchistes de langue espagnole en France dont il était nommé secrétaire et résidait tour à tour à Montpellier, Marseille et en Belgique. Il participait aux divers complots (affaire de Vera de Bidassoa et insurrection de Macia) organisés par les libertaires et les républicains pour lutter contre la monarchie. Il fondait et participait également à plusieurs groupes artistiques et théâtraux de l’émigration, et organisait dans le midi un vaste réseau de groupes de solidarité avec les prisonniers et les exilés. Après la chute de Primo de Rivera, il retournait en Espagne, mais, l’insurrection révolutionnaire ne se produisant pas, il revenait en France.

En juillet 1936 il arrivait à Barcelone où rapidement le Comité national de la CNT, considérant à juste titre qu’il était un fin connaisseur des milieux français, le désignait pour être en France le responsable de l’aide à la révolution espagnole. H. Alonso allait être le secrétaire de la Fédération des Comités antifascistes espagnols d’aide à l’Espagne regroupant très vite quelques 70.000 membres et de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA) avec lesquels il récoltera des fonds (plus d’un million de francs), de très importants chargements de vivres et sera l’organisateur de plus de trois cents meetings de soutien où il dénonçait les fascistes et les manoeuvres communistes.

Hermilio Alonso Martinez

Dénoncé au Ministère de l’intérieur comme “anarchiste dangereux” par les staliniens, il était arrêté à Béziers et emprisonné. Libéré sur pression de l’ambassade républicaine, il était expulsé, ce qui ne l’empêchat pas de continuer clandestinement l’organisation de l’aide jusqu’à la Retirada de 1939 où il sera d’un grand secours pour de nombreux camarades emprisonnés dans les camps. Il émigrait ensuite au Mexique où il allait faire partie du groupe éditeur du journal Tierra y libertad et de la délégation de la CNT au Mexique où il défendait les positions les plus orthodoxes de l’anarchisme.

En décembre 1945 il fut délégué au congrès de fondation de la Fédération anarchiste mexicaine. En 1947 il était membre de la Commission de révision des comptes (administration de Solidaridad obrera, Fonds Pro España) de la sous délégation de tendance orthodoxe de la CNT au Mexique aux cotés de A. Grasa et V. Marcet.

Hermilio Alonso Martinez est mort à Mexico le 16 avril 1959.


Dans la même rubrique

AGNOLETTO, Adamo

le 17 juillet 2024
par R.D.

ALMEIDA, Sebastiao de

le 7 juin 2024
par R.D.

ALAVOINE, Arthur, Alexandre, François

le 24 mai 2024
par R.D.

AFFAIRE, Maxime

le 5 avril 2024
par R.D.

ALLASIA, J. B.

le 19 février 2024
par R.D.