Pilade Iacometti avait épousé en 1900 Maria Rapini, sœur du compagnon Ezio, avec laquelle il eut 8 enfants dont 4 — Alfredo, Ines, Iolanda et Umberto — seront des militants anarchistes. Parti travailler aux hauts-fourneaux de Piombino, il y avit adhéré au groupe anarchiste Né dio né guerra.
En 1918 il était membre de la commission exécutive de la Chambre du travail et fut le signataire avec Paris Pampana, d’une lettre ouverte invitant un certain Regalis « payé sur des fonds secrets » à sortir de l’anonymat. Le 19 avril 1919 il participa aux travaux du Conseil général de la chambre syndicaliste et en juillet suivant souscrivit au futur quotidien Umanità nova.
Le 16 mars 1923, avec la famille, il émigrait en France et s’installait à Villeurbanne. Sous le nom de Paolo Tedeschi il participait à la fin des années 1920 aux réunion du groupe Sacco e Vanzetti de Lyon et était inscrit sur les listes de militants recherchés par les autorités fascistes italiennes. En 1930 il résidait à Bron où la police italienne notait qu’il recevait à son domicile d’autres compagnons, qu’il était connu comme « anarchiste communiste » et qu’en 1938 il continuait de participer aux réunions antifascistes et à dénoncer Mussolini et son régime.