Membre de l’Internationale, Pietro Turina avait été arrêté à Rome le 1er mai 1891 avec Gallileo Palla, A. Cipriani et d’autres et avait été condamné en mars 1892 à 5 ans d’assignation à surveillance. Réfugié en Suisse, il fit l’objet d’une mesure d’expulsion d’un canton et se réfugia en 1893 en France où fin 1894 il figurait sur l’État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France et d’où en mai 1895 il fut expulsé (arrêté du 16 avril) et remis aux mains des autorités italiennes, ce qui lui valut une déportation aux iles.
A la fin 1900, il retournait en Suisse où il continuait de militer à Genève. En 1902, suite à la grève générale il échappa à une nouvelle expulsion suite à l’intervention du syndicat des typographes. En 1908 il fut une nouvelle fois dénoncé pour son activité syndicale.
Pietro Turina, qui avait soutenu notamment les journaux Il risveglio et Volontà (en 1926), est décédé à Genève le 7 juillet 1937.