
Fils de Jean (africulteur) et de Cécile Dambielle (domestique), Pierre Daressy, qui habitait 6 rue Fauvet (Paris 18), était en 1893 le responsable du groupe d’aide aux militants « isolés » auxquels il envoyait livres et brochures. L’année suivante, sur réquisition du juge d’instruction Meyer, il était porté sur une liste de suspects (reproduite dans La Révolte) dont la correspondance devait être saisie par la police qui le considérait comme “influent”. Son nom figurait également sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue d’une “surveillance spéciale aux frontières”.
Le 1er janvier 1894, lors des rafles suivant l’attentat de Vaillant à la Chambre des députés, il avait été l’objet d’une perquisition où la police avait saisi des brochures anarchistes, mais avait été laissé libre. Toutefois son courrier était systématiquement saisi par l’administration des postes qui le remettait à la police. Il fut arrêté le 28 février suivant et comparut en août 1894 dans le cadre du “procès des trente” où il avait été acquitté, ayant simplement été accusé d’avoir reçu une lettre contenant ue formule d’engin explosif.
Le 18 juin 1898, atteint semble-t-il d’une maladie nerveuse, il se suicidait en se pendant dans son logement du 11 rue Etex (XVIIIe.).