Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MEYER, Maximilien [HALBEDL, Karl dit]

Né à Wörösmart (Hongrie) en 1847 — mort en 191 ? — Cordonnier — Vienne (Autriche) — Suisse — Paris
Article mis en ligne le 21 avril 2014
dernière modification le 7 janvier 2025

par ps

Maximilien Meyer (parfois orthographié Mayer), dont le véritable nom serait Karl Halbedl, avait participé dans sa jeunesse au mouvement révolutionnaire en Autriche-Hongrie. A Vienne il fit partie des cercles radicaux et était notamment l’ami de Josef Peukert rédacteur du Zukunft.

Menacé d’une arrestation suite à son implication dans une imprimerie clandestine, il était parvenu à s’échapper et à passer en Suisse où il allait vivre quelques années avec sa femme qui partageait ses convictions. Le 3 juin 1885 il fut expulsé de Suisse avec Brenner, Brilitizki, Daschner, Dorât, Fitzek, Jonata, Klinger, Koubsky, Leonhard, Nikitscher, Nowack, Nowotny, Petersen, Remlinger, Wakenreuter, Zahradniczek, Heilmann, Schultze, Jean Grave et avait gagné Paris. Le 12 septembre 1885 il avait été signalé par le préfet de Haute-Savoie comme « anarchiste expulsé du territoire suisse pour avoir prêché le renversement violent et criminel de l’ordre public ».

Au début des années 1890 il habitait rue des Trois Bornes dans le quartier du Temple et était l’un des principaux animateurs des anarchistes de langue allemande. Il avait aménagé dans son logement un petit atelier de cordonnerie où travaillait également le compagnon Tchéque Niederle, possédait une vaste bibliothèque politique et scientifique et recevait la visite de nombreux compagnons.

R. Rocker qui l’avait rencontré peu après on arrivée à Paris en 1893 et l’appelait “le père Meyer” le décrivait ainsi : « Au dessus d’un corps malingre se dressait une tête qui aurait fait honneur à n’importe quel philosophe. Le visage pâle, intelligent était assombri par une barbe très noire… De ses grands yeux sombres irradiait une chaleur bienfaisante et une cordiale bonté… il y avait chez cet homme quelque chose de noble, une pureté de sentiments que personne ne pouvait nier. Dans son petit atelier, on était toujours sûr de rencontrer quelques camarades discutant des problèmes les plus divers et comme la période était très agitée, les sujets de discutions ne manquaient pas ».

Meyer est décédé à Paris peu avant la Première Guerre mondiale.


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