Fils du secrétaire de la CNT de Alhaurin (Malaga) — fusillé par les franquistes, tandis que son épouse était emprisonnée et condamnée à mort avant que la peine soit commuée — Manuel Santos Tomé avait émigré à Badalone où il milita à la CNT. Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il s’enrôla dans les milices confédérales.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps puis dans les Compagnies de travailleurs étrangers, notamment sur les chantiers de construction de barrages où il participa à la reconstruction de la CNT en exil. Sa compagne Amelia qu’il avait épousé à Badalone, parvenait à le rejoindre avec leurs enfants.
Devenu invalide au travail suite à un décollement de rétine et à la silicose, il allait essentiellement alors de l’organisation en exil.
Installé à Toulouse il occupa divers postes de responsabilités locaux et régionaux. De 1967 à 1971 il fut le secrétaire du Secrétariat intercontinental (SI) de la CNT. Il était également dans les années 1960 le correspondant à Toulouse du journal Tierra y libertad (Mexico) avec sa compagne (ou sa fille ?) Amelia et collaborait à Espoir. Il demeurait alors 109 rue Negreneys à Toulouse.
Manuel Santos Tomé, qui était le père de trois enfants dont l’un se suicida lors d’une dépression, est mort à Toulouse le 25 décembre 1983.