Elevé par un père mineur et passionné de théâtre, Isabelo Romero avait gagné Cordoba à l’âge de 15 ans pour y travailler à l’usine métallurgique Electromecanica. Devenu rapidement un actif militant anarchiste fiché comme dangereux par la police, il dut, pour éviter la répression, gagner Madrid au moment de la dictature de Primo de Rivera et y devint rapidement un des meilleurs agitateurs de la CNT et de la FAI.

Collaborateur du journal CNT (Madrid, 1933) et membre du comité de grève des ouvriers métallurgistes (1934), il était le secrétaire du Syndicat CNT de la métallurgie et fit emprisonné à Calatayud lors de la révolution d’octobre 1934. C’est au cours de son emprisonnement que naquit sa fille Azucena, prénom qu’il utilisera comme pseudonyme.

Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936, il militait dans le quartier de Puente de Toledo, et était le secrétaire du Comité régional du centre de la CNT. Il organisa immédiatement une colonne (la Colonne Romero) qui assura la défense de la capitale et combattit à Navalmoral de la Mata. Il était également l’un des rédacteurs du journal Castilla Libre.

Début novembre 1936, il s’opposa vigoureusement au départ de Madrid du gouvernement républicain et fut membre de la Junte de défense. Début 1937, il se déclara partisan de la participation de la CNT à tous les domaines de la vie. Il participa avec C. Mera à un meeting en faveur de la militarisation et lors du congrès régional des paysans du printemps 1937, se prononça pour la participation aux conseils municipaux. En juillet 1937 il fut réélu secrétaire du CR-Cntre de la CNT.

Isabelo Romero, qui avait également collaboré aux journaux CNT de Toledo et Forjador (Madrid, 1937-1938) organe du syndicat de la métallurgie, est décédé des suites d’une gangrène le 15 juillet 1937 à Madrid.

A sa mort fut publiée la brochure Isabelo Romero (Ed. CNT-FAI, 1937) avec des textes de E. de Guzman, Gallego, Nobruzan, Alarcon, etc. et la rue de Madrid Fernando III el Santo fut renommée à son nom.