Henri Roques avait d’abord exploité un commerce de primeurs à Toulouse avant d’aller en Espagne à Valence où il éppusa Nelly Meylan (née à Bienne-Suisse le 24 septembre 1902). Puis le couple avait voyagé en Allemagne, en Belgique et en Suisse avant de s’établir à Nice en 1934 où ils résidaient dans un garni de la rue Cronstadt, puis à l’hôtel Rambaldi. Selon la police, le couple mena alors une « vie oisive » pendant deux ans, « fréquentant les casinos de la ville » sans qu’il ait été possible « de connaître exactement l’origine de leurs ressources ».
En 1936 Henri Roques et sa compagne ouvraient au 15 rue Assalit une librairie qualifiée par la police « d’anarcho-révolutionnaire » et pour laquelle ils auraient été subventionnés « par des groupements révomutionnaires de la IV Internationale et de la Fédération anarchiste ibérique ».
En 1937 il était membre du groupe local de la Jeunesse anarchiste communiste (JAC) fondé en août et regroupant une vingtaine de militants dont les frères Dellerba, les frères Briais, Gaston Michaud, Camille Franco et Roger Babois. Il aurait également été l’un des fondateurs du syndicat intercorporatif CGTSR. Parallèlement il était avec sa compagne le principal animateur du groupe Nouvel âge de Nice dont le congrès régional se tint au siège de leur librairie le 11 juillet 1937 et auquel avaient assisté 30 délégués (Nice, Cannes, Menton, Beausoleil). Le couple Roques eut semble-t-il ensuite des désaccords avec l’Union anarchiste et ils poursuivirent en 1938 leurs activités au sein du Mouvement Nouvel âge présidé nationalement par Georges Valois. Après son départ fin 1937, il fut remplacé à la tête de l’UA par Eleonore Tessier.