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FIRMO, Manuel
Né à Barreiro le 9 septembre 1909 – mort le 30 janvier 2005 - Ouvrier métallurgiste des chemins de fer - CGT(P) - Barreiro (Portugal) – Madrid (Nouvelle-Castille) - Barcelone (Catalogne) – Angola
Article mis en ligne le 17 février 2014
dernière modification le 26 octobre 2023

par ps
Manuel Firmo

Fils d’un cheminot, Manuel Firmo avait suivi l’école primaire à Faro où sa famille s’était transférée en 1914 avant de revenir à Barreiro où en décembre 1918, à l’âge de 12 ans, il commença à travailler dans une usine de liège. Après avoir été licencié suite à une grève, il travailla comme apprenti maçon puis de nouveau dans l’industrie du liège. Pour améliorer ses connaissances, il fréquentait alors les bibliothèques de l’association des ouvriers du liège puis du syndicat des cheminots, apprenait l’espéranto et passait un examen pour entrer aux Chemins de fer du sud-sud est où il allait apprendre le métier d’ouvrier métallurgiste. Parallèlement il commençait à militer à la CGT portugaise.

En 1936, sur le point d’être arrêté par la police politique, il s’enfuyait en Espagne où il était arrêté pour « entrée illégale ». Libéré au bout de quelques semaines, suite à une intervention de Bernardino Machado, ancien président de la République réfugié en Espagne, il allait alors à Madrid où il se trouvait lors du coup d’État franquiste en juillet. Il s’engageait immédiatement dans les milices de la CNT. Sur le front du centre il était à l’hiver 1936 frappé de pneumonie et était évacué d’abord à Madrid puis à Valence pour y être soigné. Il était ensuite réincorporé dans l’aviation républicaine comme sergent mécanicien.

Manuel Firmo (Barcelone, 1937 ou 1938)

Suite à l’avancée franquiste, il fut ensuite évacué sur Barcelone où il résida au lotissement de Casas Baratas, puis, lors de la Retirada, passa en France. Interné dans les camps d’Argelès puis de Gurs, il fut ensuite envoyé dans une compagnie de travailleurs étrangers dans une usine de matériel aéronautique. Après la capitulation, il fut de nouveau envoyé dans un camp. Pendant l’Occupation et craignant d’être envoyé travailler en Allemagne, il décidait alors de s’enfuir et de regagner le Portugal.

Arrêté à la frontière portugaise, il fut emprisonné plusieurs mois dans diverses prison – Aljube, Caxias, Peniche – avant d’être déporté au camp de concentration de Tarrafal dont il fut libéré en 1945 après 53 mois de détention.

Ne trouvant plus de travail au Portugal, il émigrait alors en Angola où ses deux frères, également anarchistes, allaient le rejoindre et où il allait d’abord travailler dans une entreprise forestière puis aux chemins de fer de Benguela.

Revenu au Portugal, il y restait deux ans avant d’aller s’installer à Barcelone où résidait la famille de sa compagne Josefa Ramos Angosto qui avait accompagné toute sa vie d’exil et de prison et où il allait s’installer dans les années 1960 aux Casas Baratas.

Après la chute de la dictature de Salazar, Manuel Firmo allait chaque année au Portugal et participait notamment aux activités du centre libertaire de Lisbonne. Manuel Firmo est décédé à Barcelone le 30 janvier 2005.

Ses collaborations au journal A Batallha sur la guerre d’Espagne ont été publiées dans le recueil « Em torno da guerra civil espanhola - Caderno d’A Batalha » (2003).

Œuvres : - Nas trevas da longa noite, da guerra de Espanha ao campo do Tarrafal (Publicaçoies Europa-America).


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