Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

VOLONTE, Giuseppe

Né le 31 octobre 1902 à Lurate Caccivio (Italie) — Maçon — Italie — Belgique — France — Genève — Barcelone —
Article mis en ligne le 10 février 2014
dernière modification le 12 juillet 2024

par Gianpiero Bottinelli, Marianne Enckell, ps

Giuseppe Volonte qui avait été condamné en 1920 pour avoir blessé un fasciste, avait émigré en 1923 en Belgique où il continua de militer dans le mouvement anarchiste ce qui lui valut d’être expulsé en 1927. Après avoir séjourné au Luxembourg et en Sarre, il fut arrêté à Lyon le 3 février 1928, soupçonné d’être l’auteur d’un attentat commis le 18 avril 1927 contre le consulat italien de Nancy où une bombe de 8 kilos avait été trouvée. Il s’enfuit ensuite à Genève et fut arrêté le 27 août 1927 à Chiasso à la frontière italienne alors qu’il tentait de passer clandestinement en Italie. Il fut alors condamné à 2 ans de relégation.

A sa libération il rentra dans son village où les fascistes et la police lui rendirent la vie impossible et en juin 1931 il passa de nouveau en Suisse. Puis il alla à Barcelone d’où il fut expulsé au Portugal, puis extradé en Italie où il passa 5 nouvelles années en relégation. Le 7 juin 1935 la police politique lui proposa en échange de sa libération de devenir indicateur, ce qu’il refusa fièrement.

Après sa libération le 5 novembre 1936, il gagna l’Espagne où il s’enrôla comme milicien dans la brigade Garibaldi. Il fut grièvement blessé à une jambe et perdit un œil au front.

Passé en France lors de la Retirada, il fut interné en mars 1939 au camp d’Argelès où il fut partie du groupe Liberta o morte. Il fut par la suite transféré au camp de Gurs, puis à celui de Récébédou où il était en mai 1942, et au camp de Noé d’où le 30 mars 1943 il écrivait qu’il refusait d’être rapatrié. On ne sait rien de ce qu’il est devenu ensuite.


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