Dictionnaire international des militants anarchistes
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MAYER, Bernhard
Né en 1886 Laufersweiler (Allemagne) – mort en 1946 - Négociant en fourrures ; marchand d’art - Allemagne – Bruxelles (Belgique) – Ascona (Suisse) – New York
Article mis en ligne le 18 décembre 2013
dernière modification le 17 mars 2024

par Gianpiero Bottinelli, Marianne Enckell, ps
Bernhard Mayer

Originaire d’une famille juive pauvre, Bernhard Mayer quitta l’école à 14 ans, travailla comme employé à Sarreguemines, alors en Allemagne, puis à Aix-la-Chapelle avant de s’établir en 1890 à Bruxelles, où il fit fortune. Il y devint socialiste puis anarchiste après sa rencontre avec Ferdinand Domela Nieuwenhuis.

Sa générosité due à ses succès commerciaux fut vite connue : il hébergea dans sa cave un prétendu constructeur d’avions, qui y imprimait en réalité de la fausse monnaie ; il se fit exploiter par des terroristes russes. Lors du congrès anarchiste d’Amsterdam en 1907, il fit la rencontre du docteur Raphael Friedeberg, juif athée comme lui, qui fréquentait Ascona au Tessin Suisse, « le village le plus étrange du monde », qui séduisit bientôt Mayer ; il y acheta un terrain et s’y fit construire une maison.

Mayer rendait régulièrement visite à Londres à Kropotkine et Malatesta, qu’il aida aussi financièrement. Il finança notamment les séjours de Kropotkine au Tessin de 1908 à 1913.

Ses enfants eurent pour professeur de latin Paul Reclus ; Mayer contribua à la fondation d’une école Decroly dans son quartier de Bruxelles.

Il s’établit en Suisse en 1916 avec sa famille. C’est par Fritz Brupbacher qu’il fit la connaissance de Max Nettlau, un de ses hôtes avec de nombreux anarchistes et artistes allemands. A Bruxelles, il s’était déjà lié d’amitié avec des artistes et avait commencé des collections de peinture ; il fit de nombreux voyages pour visiter des musées et compléter ses collections grâce à la vente de fourrures.

En 1932, il mit à disposition de Nettlau une partie de sa maison d’Ascona, pour qu’il puisse y stocker ses collections ; elles furent plus tard transportées à l’Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam.

En 1941, il choisit de s’exiler à New York, où il rédigea ses mémoires. Revenu en Suisse à la fin de la guerre, Bernard Mayer est décédé à Ascona en 1946.


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