Joan Font Baulo avait adhéré à la CNT de Prat de Llobregat en 1929 ou 1930. En 1933 lors d’un affrontement armé avec la garde d’assaut à Prat, il avait été arrêté puis emprisonné à Alacala de Hénares dont il fut libéré en 1936 après la victoire du Front populaire. Lors de la guerre civile il s’était enrôlé dans le bataillon Frente de la Juventud de Valence où il était l’adjoint d’un commissaire politique républicain. Fait prisonnier à la fin de la guerre, il fut interné aux arènes d’Alicante, au fort de San Castillo puis au groupe scolaire Miguel de Unamuno de Madrid. Envoyé au travail forcé dans une carrière à Elizondo (Navarre), il se cassait une jambe en s’évadant mais parvenait à passer en France où il était interné au camp de Gurs. Après avoir été soigné par un médecin espagnol, il changeait de nom et se faisait appeler Emilio Exposito. En 1943 il participait à la résistance dans un maquis franco-espagnol appelé « Marte ». A la Libération, il travaillait à la taille des pins puis vers 1947-1948 embarquait au Havre à destination du Venezuela où l’on perd sa trace.

En 1997, par l’intermédiaire de l’émission de télévison espagnols « Quien sabe donde ? » des membres de sa famille le recherchaient.