Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

Né à Barcelone le 24 août 1896 — mort début juin 1933

MASSONI VIVA, Pedro

Ouvrier briquetier — MLE — CNT — Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 26 juillet 2010
dernière modification le 7 août 2025

par R.D.

Ouvrier briquetier et adhérent de la CNT depuis 1915, Pedro Massoni Viva avait été délégué du syndicat des briquetiers au Congrès de Sans de la CNT. Il fut à partir de 1918 membre de la première junte du syndicat de la construction.

Pendant la dictature de Martinez Anido il fut sous la menace des pistoleros du syndicat libre. Après avoir été arrêté, ill fut la victime le 23 avril 1919 de la « loi de fuite », étant très grièvement blessé. A l’été 1919, il alla avec Gil Ballester à Seville pour y développer l’organisation puis en décembre participa au congrès dit de la Comedia à Madrid.

Pendant la grève du secteur du bâtiment en 1923, il fut partie de la Commission de défense. Il prit part à cette époque aux divers complots menés contre la Monarchie et, selon la police française aurait été l’un des organisateurs en novembre 1924 de l’expédition de Vera de Bidassoa. En 1928, il était membre du groupe Solidaridad et, toujours selon la police française, aurait été délégué en France et en Belgique en mai 1929 pour y organiser l’émigration et préparer le mouvement révolutionnaire. Il fit à cette époque partie du Comité national clandestin de la CNT dont le secrétaire était Angel Pestaña. En octobre 1930, il alla avec J. Peiro à San Sebastian pour y rencontrer Maura et Galarza membres du Comité révolutionnaire.

Très lié à Peiro et à Pestaña il fut l’un des signataires du Manifeste des Trente et lors de la reparution en août 1930 de Solidaridad obrera fut chargé de son administration. C’est à sa persèvérance et sur son insistance que le journal de la CNT se dotera alors de sa propre imprimerie. Lors de l’assemblée pleinière de mars 1933, en pleine lutte de tendances entre partisans du trentisme et la FAI, il fut accusé par ces derniers d’irrégularités dans sa gestion du périodique. Pedro Massoni, profondémént affecté par cette accusation, et dont la sa santé déclinait rapidement — il était à demi paralysé, séquelles des blessures subies en 1919 — décédait à Sans (Barcelone) début juin 1933.

Œuvre : — Los ladrilleros a traves de las luchas sociales (Barcelone, 1928).


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