Gelindo Zanasi avait commencé à militer dès le début de son adolescence et avait été condamné pour la première fois en 1908 pour propagande antimilitariste. Membre du groupe Arditi del popolo il participa activement entre 1920 et 1923 aux luttes contre la montée du fascisme et fut à plusieurs reprises arrêté. Pour échapper à la répression il s’expatriait clandestinement en France en octobre 1923.
Après l’assassinat de G. Matteotti, il s’intégrait à Paris à la Centurie Camicie rosse qui regroupait des militants antifascistes italiens et avait été formée en vue d’une évolution de la situation en Italie. En 1926, avec d’autres militants italiens, il participait à l’expédition militaire de Francesco Macia en Catalogne pour mettre fin à la dictature de Primo de Rivera. Après l’échec de l’expédition il fut arrêté en France et expulsé. Parti en Belgique, il était signalé comme « élément dangereux » et en 1932 retournait en France à Toulouse.
Dès le début du coup d’État franquiste de juillet 1936 il partait en Espagne comme volontaire dans la section italienne de la Colonne Ascaso où sur le front d’Aragon, il allait servir t une mitrailleuse avec comme aide la milicienne française Lucienne Mercier. En mars 1937 il fut blessé sur le front de Huesca et rapatrié en France en septembre. Il retournait ensuite en Espagne où en 1938 il avait le grade de Capitaine.
Passé en France lors de la Retirada, il fut arrêté lors de la déclaration de guerre et interné au camp du Vernet d’Ariège dont il fut extradé le 19 novembre 1941. Le 31 décembre il était condamné à quatre ans de relégation à Ventotene. Il fut ensuite transféré au camp de concentration de Renicci di Anghiei dont il ne sera libéré que le 12 septembre 1943.
A la Libération Gelindo Zanasi milita à la FAI et à l’USI de Bologne iù il est décédé le 28 avril 1973.