Enrique Vidal Combina, fils de Marcelino et d’Augustina Blanch, avait émigré en France pendant la dictature de Primo de Rivera. Il s’était installé à partir de septembre 1924 à Paris, où il résida tour à tour 219 rue du Faubourg Saint-Antoine (de septembre à novembre 1924), 6 rue de la Roquette (30 novembre 1924 au 3 janvier 1925), 4 rue de Chaligny (du 4 janvier au 5 juillet 1925) et 161 rue de Charenton.
« Anarchiste très connu » selon la police, il était membre du groupe dit des Trente de Paris, du groupe spécifique Les invincibles et de l’Alliance révolutionnaire. Le 2 novembre 1924 il fut délégué au congrès anarchiste espagnol tenu à l’annexe de la maison des syndicats (8 avenue Mathurin Moreau). Il serait, toujours selon la police, « l’auteur de nombreux articles » parus dans la Revue anarchiste Tiempos Nuevos (Paris, 94 numéros, 1925-1927) dirigée par Valeriano Orobon Fernandez.
Le 10 janvier 1925 il fit « l’objet d’un procès verbal de contravention du service des étrangers en date du 26 décembre 1924, pour infraction au décret du 2 avril 1917 », procès verbal qui n’a pu lui « être signifié car iil avait quitté son domicile dans laisser d’adresse ».
Soupçonné d’être en relation étroite avec Durruti et Ascaso, il participait en 1926 à l’Alliance révolutionnaire dont les principaux membres seront expulsés ou refoulés en juin « lors du complot ourdi contre le roi d’Espagne, alors de passage à Paris ».
Enrique Vidal, dont le nom figurait sur la liste des anarchistes dont le domicile était vérifié bi-mensuellement, résidait depuis le 1er août 1927 au 79bis avenue Galliéni à Bagnolet. Le 9 septembre 1927 il fut l’objet d’un arrêté d’expulsion suite à l’interdiction ce même mois de Tiempos Nuevos et se serait alors réfugié à Berlin, puis à Moscou (?).
Certaines informations de ce rapport pourraient correspondre à Vicente Pérez Viche également surnommé Combina, ouvrier vernisseur, réfugié à Paris pendant les années de dictature de Primo de Rivera et ami de Durruti.