Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site
Descriptif du site
SALINAS Y LOPEZ, Marcelino “{PALOMERO” ; “Jorge GALLART}”
Né à Batabano (La Havane) le 30 octobre 1889 - mort le 5 avril 1976 - Ouvrier cigarrier ; écrivain & journaliste ; bibliothècaire - ALC – IWW – Tampa (Floride) - New York – Barcelone (Catalogne) - La Havane (Cuba) – Miami (Floride)
Article mis en ligne le 11 juillet 2009
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.
Marcelino Salinas Lopez

Né dans le village de Batabano (La Havane), Marcelino Salinas, dont les parents s’étaient installés à Santiago de Las Vegas quand il avait cinq ans et où il passa son enfance, avait commencé à militer très tôt dans le mouvement libertaire. D’abord ouvrier agricole, il avait ensuite émigré à Tampa (Floride) où vers 1910 il travailla comme ouvrier cigaretier, participa à l’organisation des IWW et où il croisa le miitant espagnol Manuel Pardiñas qui sera l’auteur de l’attentat contre le premier ministre Canalejas.

Suite à ses activités, il était expulsé vers 1913 à Cuba, puis gagnait New York où il fréquentait le Centre Ferrer et fut bientôt accusé de préparer un attentat contre le président Wilson ce qui lui valait d’être expulsé. Il allait alors en Espagne où il était emprisonné vers 1915, participait à de nombreuses réunions (dont l’un à Badalone le 20 octobre 1916) et à une tournée de propagande en Andalousie avant de revenir à Cuba où il allait prendre une part active à diverses grèves générales. Il fut alors condamné à mort avec d’autres compagnons dont Antonio Penichet, Alfredo Lopez, Pablo Guerra et Alejandro Barreiro. puis après que la peine ait été commuée, fut remis en liberté en 1921. Il collabora alors à l’hebdomadaire Los tiempos Nuevos (La Havane, 1921, 5 numéros) publié par manuel Ferro Trigo et Baldomero Sebastia. Puis il fut l’un des éditeurs avec Ricardo Garcia, Francisco Vega Baldomero Sebastia et Manuel Lozano d’un nouvel hebdomadaire Accion Consciente (La Havane, 1922-1923). A partir de la fin 1923 il commença à publier avec Manuel Ferro la revue Nueva Luz (La Havane).
Il collabora de la mi 1923 à début 1924, à la troisième et dernière époque du journal Tierra ! (La Havane, 8 numéros, 1923-1924) dont le directeur était Manuel Ferro

A partir des années 1930 il résida à Santiago de Las Vegas où il travaillait comme bibliothécaire de l’École technique et commença à écrire de nombreuses nouvelles et piéces de théâtre. En 1939, pour la pièce Rafaga, il obtenait le Prix national de littérature attribué par le Ministère de l’éducation.

Au début des années 1940, il publia la revue Nuevos Rumbos (La havane) avec notamment Domingo Alonso et Claudio Martinez et participa à la fondation de l’Alliance libertaire de Cuba (ALC) dont le congrès, en présence d’une centaine de militants cubains et réfugiés espagnols s’était tenu à Mordazo dans la petite propriété de Juan Napoles et où avaient été nommés Domingo Diaz secrétaire général et Abelardo Barroso. L’ALC convoqua par la suite le premier congrès national libertaire qui se tint en 1944 au local du syndicat des plâtriers de La Havane. Il collabora également au journal Solidaridad (La Havane) publié à partir de 1942.

Il participa au Second congrès national libertaire tenu les 21-24 février1948 et fut nommé secrétaire à la culture de l’ALC. Il fut membre de la rédaction du Libertario (La Havane, 1950-1960), du groupe éditeur de la revue Estudios (La Havane, 1950) aux cotés de Abelardo Iglesias et de Luis Dulzaides et directeur de Tiempos Nuevos (La Havane).

En 1956 il fut l’auteur avec casto Moiscu de la brochure Proyecciones libertarias où l’ALC dénonçait la politique néfaste et répressive de Batista tout en se montrant méfiante envers la guérilla castriste de la Sierra Orientale.

Le 25 janvier 1960, lors de l’assemblée nationale tenue par l’ALC, il fut nommé membre du nouveau comité national avec entre autres José Rodriguez Gonzalez, Rolando Piñera Pardo, Manuel Gaona et Eusebio Otero. Ce congrès avait adopté une résolution appuyant la révolution cubaine mais se prononçant pour une “opposition totale à tous les impérialismes, les totalitarismes et les dictatures du monde”. Peu après ce congrès, l’un des responsables de l’ALC, Manuel Gaona, se ralliait au régime avec une déclaration qui sous ses pressions fut signée contre leur gr par de vieux compagnons dont Rafael Serra, Francisco Bretau, Vicente Alea, Andres Pardo et Francisco Calle. Parallèlement de nombreux autres militants étaient arrêtés ou obligés à s’exiler.

Marcelino Salinas, qui avait refusé tous honneurs après la prise du pouvoir des castristes et qui avait refusé de signer la déclaration de Manuel Gaona de ralliement au régime, finit par émigrer lors des persécutions des années 1960 à Miami où il est décédé le 5 avril 1976.

Oeuvres : - Alma Guajira (La Havane, 1928) ; - La Tierra (1928) ; - Un aprendiz de revolucionario (1937) ; - Rafaga (1939) ; - El Mulato (1940) ; - Proyecciones libertarias (1956, co-aiteur avec Casto Moscu).

Marcelino Salinas avait également collaboré à plusieurs titres de la presse libertaire espagnole dont Reinvindicacion (1915), Solidaridad obrera (Barcelone, 1921 & Paris 1954), Suplemento literario de Solidaridad obrera (Paris), Tierra y Libertad (Barcelone), Umbral (Paris, 1963).


Dans la même rubrique

SALING Ginette, Marie
le 22 décembre 2023
par R.D.
SALAS, Floréal
le 7 juillet 2023
par R.D.
SALANOVA VIDALLER, Martin
le 7 juillet 2023
par R.D.
SALERNI Alfredo
le 28 juin 2023
par R.D.
SALMERON AVILES, Luis
le 13 décembre 2022
par R.D.