Domicilié dans un garni 55 rue Saint-Sauveur, Albéric Poissonnier, marchand de journaux à Lille, avait été dès le début des années 1890 l’un des vendeurs à la criée du Père Peinard. Selon un rapport de police de mars 1893, il avait pour compagne une aveugle demeurant au rez de chaussée de son immeuble, était réputé "dangereux" et recevait journellement des individus d’aspect peu rassurants”.

Il fut à partir du numéro 7 le gérant de l’hebdomadaire Le Batailleur (Lille, 14 numéros du 20 janvier au 27 avril 1900) où il avait remplacé A. Baert et dont le rédacteur principal était Henri Dhorr. En 1897 il publiait régulièrement dans Le Père Peinard l’annonce qu’il réparait “les montres, pendules, pianos et tous les instruments à cordes”.

En 1902 il était membre du Cercle d’études sociales Les iconoclastes et demeurait alors 24bis rue des Roblets. Il collaborait au journal gratuit La Petite feuille anarchiste (Roubaix, 16 numéros du 1er avril 1902 au 3 mars 1903) puis La feuille anarchiste (Roubaix, 6 numéros du 12 mars au 25 août 1903). Lors des élections législatives de 1914, Albéric Poissonnier avait été avec Joseph Guilloux candidat abstentionniste dans la 3e circonscription de Lille.