C’est vers 1888 que pour échapper à des poursuites en raison de « ses menées anarchistes », Pierre Schmidt s’était réfugié en Suisse d’abord à Berne puis à Zürich où il avait été membre des sociétés allemandes. Vers le printemps 1890 il s’était installé à Genève où il demeurait 5 rue Rousseau et était membre de la société allemande qui se réunissait 5 rue Guillaume-Tell.
Lors de la manifestation du 1er mai 1891, il avait été chargé par Ricken, d’escorter Kreuzfeld porteur du drapeau rouge. Il faisait également partie du groupe de compagnons réunis pour le meeting qui devait avoir lieu le soir même sur la Plaine de Plainpalais, mais qui a été interdit par la police. Il était alors fiché à Genève « comme un partisan résolu des idées révolutionnaires ».
En 1895 il figurait sur l’État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France