Dictionnaire international des militants anarchistes
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BERNARD, Robert, Lucien “FREDY”
Né le 27 juillet 1901 à Alfortville - mort le 13 octobre 1995 - Ouvrier ajusteur-outilleur ; ouvrier du bâtiment ; chansonnier - Paris – Perpignan (Pyrénées-Orientales) - Touraine
Article mis en ligne le 11 juin 2007
dernière modification le 4 février 2024

par R.D.
Robert Bernard " Fredy"

D’abord ajusteur-outilleur, Robert Bernard dut abandonner une profession régulière du fait qu’il était recherché comme insoumis de la classe 1921 ; vivant alors dans l’illégalité, il travailla « au noir » dans le Bâtiment, puis fit de la décoration.
Amateur de chansons sociales, il se lia avec d’autres libertaires du groupe des poètes et chansonniers révolutionnaires de La Muse Rouge, où il fit ses débuts en 1928, sous le pseudonyme de Frédy, et dont il restera un des piliers jusqu’à la guerre. Il y créa plusieurs de ses chansons révolutionnaires et antimilitaristes ; il fut nommé assez vite adjoint au secrétaire Jean-Paul Monteil. Il interpréta dans les goguettes et les galas organisés par la Muse ainsi que dans les tournées de propagande pacifiste de Victor Méric, non seulement ses propres œuvres mais aussi des poèmes et chansons de Gaston Couté, d’Avray, Flesky Durieux…

En novembre 1933, dans une lettre ouverte au ministre de la Guerre rappelant les raisons de son insoumission, il se solidarisait avec l’objecteur de conscience Henri Ferjasse en grève de la faim après avoir été condamné à un an de prison. Ce même mois de novembre, avec Leretour, Daunay et quelques autres, et en solidarité avec l’objecteur H. Ferjasse, il participa à la mutilation de la statue de Paul Déroulède place Laborde à Paris.

En 1939, il réussit à régulariser sa situation sans pour autant revêtir l’uniforme militaire (il fut réformé définitivement pour « troubles mentaux »). En 1940, après l’occupation de la zone Nord, il se replia avec sa compagne à Perpignan, où ils vivotèrent.

Lorsque sa femme atteignit l’âge de la retraite, ils vinrent se fixer dans un petit village de Touraine, toujours libertaires, pacifistes et végétariens. En 1988 il participa et chanta à la fête de la Libre Pensée du Maine-et-Loire. Il est décédé à Amboise le 13 octobre 1995.

ŒUVRE : « Quand les gueux le voudront », « Brisez vos armes », in Nos Chansons, n° 17 et 18 ; « Révoltons-nous contre tous les tyrans. » « Les Charognards », « Sanglante idole », in La Muse rouge, nouv. série, n° 9, 10 et 11.


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