Passé en France lors de la Retirada, Ramiro Santiersteban avait été interné, avec son père Nicasio et son frère ainé Manuel, au camp du Vernet d’Aroège. A la déclaratio de guerre il fut incorporé avec eux à la 101e Compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler aux fortifications près de la frontère belge. Fait prisonniers lors de lapercée allemande du printemsp 1940, tous trois furent ensuite déportés au camp de concentration de Mauthausen. Ramiro (matricule 3237) fit partie du Kommando Poschacher formé de jeunes espagnols (entre 14 et 19 ans). Comme le rappelait l’Association 24 août 1944, « Los Poschacas – comme ils s’appelaient - formaient une équipe solide et solidaire. Ils observaient une conduite héroïque et d’entraide qui forçait l’admiration des anciens. Ils contribuèrent à la résistance interne du camp en sortant les clichés confiés par les photographes Antonio García et Francisco Boix (détenus espagnols affectés au service anthropomorphique du camp).
Leur rire fut salvateur pour eux et un baume pour les détenus plus âgés. Ce groupe de jeunes était l’antinomie du système de mort nazi, toutes leurs actions étaient une ode à la vie ! »
Après la libération du camp en mai 1945, son père Nicasio décédait quelques mois après, son frère Manuel retournait en Espagne où il était tué par un Guardia civil à Laredo, et Ramiro était rapatrié en France où il adhérait dès sa fondation en 1945 à la Fédération espagnole des déportés et interés politiques (FEDIP) où il exrcera divers postes de responsabilité.
Fin 1963 il avait été nommé président du Comité départmental de la Seine de la FEDIP aux cotés d’Angel Olivares (secréétaire), Melchor Capdevila (vice secrétaire) et Francisco Biarnés (trésorier). Fin 1970 il avaitété réélu président du comité interdépartemental de la seine aux cités de Tomas Jemes (vice président, réélu), Jaime Domenech (secrétaire), Angel Olivares (secrétaire adjoint), Fernando Garcia (trésorier), José Bailina (secrétaire social, réélu), Francisco Biarnes (bibliothécaire, réélu) et les rapporteurs Luis Ballano, José Aubach, Rufino Bañps, José Caral, Pedro Font, Miguel Nadal, Agustin Santos et Cristobal Toran. Lors du VIIe congrès de la FEDIP tenu à Lyon, il avait été nommé au secrétarait national comme membre de la commission des conflits avec Antonio Godino et José Paniagua.
Lors du IXe congrès de la FEDIP tenu à Perpignan les 15-17 juin 1987, il avait été nommé secrétaire général aux cotés d’Odette Ester (secrétaire adjointe), Juan Gil (trésorier), Juan Gil (prsident), Virtudes Codina (vice présidente) Roque Llop (directeur de Hispania) et L. Nates (rédacteur de Hispania).
Le 27 décembre 1988, en tant que secrétaire, il fut le signataire avec Juan Gil Balaña (président) et Jorge Semprun Maura (Ministre de la culture) de l’acte de donation des archives de la FEDIP à l’Archivo Hisrtorico Nacional (section Guerra civil).
Lors du Xe congrès tenu par la FEDIP à Paris le 17 mai 1991, il en avait été nommé président.
Il fut en 2005 le dernier président de la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP). En février 2009 il participa aux cotés de Veronique Salou Olivares à l’hommage rendu par la CNT française aux monuments des déportés espagnols du cimetière du Père Lachaise.
Hommage au monument du père Lachaise, février 2009)
Ramiro Santiesteban est décédé le 25 février 2019.