Dictionnaire international des militants anarchistes
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BENETTI, Aladino
Né à Bagnolo San Vito le 3 novembre 1894 – mort le 12 février 1946 - Mécanicien ; employé ; photographe – FCL – CGIL - Mantoue (Lombardie) – Paris – Gêne (Ligurie) – Modène (Émilie Romagne)
Article mis en ligne le 25 août 2019
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.
Aladino Benetti

Après la mort de son père au Brésil, Aladino Benetti était rentré en Italie, à Mantoue, avec sa mère. Contraint de travailler dès l’enfance, il trouva d’abord un emploi de mécanicien, puis à 14 ans de typographe compositeur et à 17 ans de tourneur dans une usine de moteurs. Après avoir perdu son travail, il s’engageait dans l’armée et participait à la guerre de Libye et à la Première Guerre mondiale.

Revenu à la vie civile, il ouvrait un petit atelier de mécanique avant d’émigrer clandestinement en France. C’est dans la région parisienne qu’il trouva un emploi comme mécanicien et entra en contact avec le mouvement anarchiste.
En 1921 il rentrait en Italie et s’installait à Gênes où il travailla comme receveur des bus municipaux et devint un habitué des réunions anarchistes. Suite à son activité syndicale, il fut licencié et ouvrit alors avec sa compagne une petite cantine ouvrière qui devint un lieu de réunion pour les compagnons. Il fut à plusieurs reprises arrêté pour diffusion de propagande anarchiste, et, suite à plusieurs attaques de son local par les fascistes, avait dû le fermer vers 1925. Il trouvait alors un emploi dans une agence de transport maritime et avec son camion, aidait de nombreux compagnons à émigrer clandestinement en France où il était en contact avec le. Comitato pro-vittime politiche de Paris.

Le 22 novembre 1926 il était condamné à 2 ans d’isolement à Lipari et Ponza. En 1927 à Lipari, il fut poursuivi devant un tribunal spécial pour « reconstitution de parti dissous » mais fut acquitté faute de preuves. Pendant son séjour à Lipari et lors de l’interdiction des appareils photo, il fut autorisé à garder le sien et à faire des portraits de détenus, les photos de groupes étant interdites.

Aladino Benetti (Lipari)

Bénéficiant d’une amnistie il fut libéré en novembre 1928 mais continua d’être l’objet de surveillance policière et de figurer sur une liste de personnes « à arrêter dans certaines circonstances ». En 1932 il fut arrêté plus de 30 fois et ne pouvant pus être actif politiquement, maintenait une correspondance avec les compagnons et notamment avec Malatesta.
Licencié en permanence des empois qu’il pouvait trouver, il décidait en 1937 d’aller à Milan chez sa mère et sa sœur. Travaillant comme ouvrier tourneur, il tombait grièvement malade (tuberculose) en octobre 1939 et était hospitalisé dans un sanatorium. Toujours considéré comme un « élément très dangereux » et nonobstant son état de santé, en juin 1940, i était interné au camp de concentration de Manfredonia avant d’être transféré, quelques semaines plus tard, dans un sanatorium où il allait rester jusqu’à la fin 1943. Aux côtés notamment des compagnons Vindice Rabitti, Ulisse Merli, Primo Bassi et Attilio Diolatti, il contribua à la formation de la première Brigade partisane d’Imola la Bianconcini.

En août 1944 il rejoignait sa famille à Modène, s’intégrait à la Résistance et participait, avec son fils à la libération de la ville en avril 1945. Il y participait à la réorganisation de la CGIL où il était le délégué des anarchistes et à l’organsation de la Fédération Communiste libertaire (FCL) dont il avait rédigé le Manifeste programme.Cette même année 1945, il regagnait Gênes où il fondait L’Amico del popolo, l’organe de la FCL Ligurre. Il décédait à Gênes le 12 février 1946, quelques jours avant la sortie, le 3 mars, du premier numéro du journal.


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