Dictionnaire international des militants anarchistes
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GUITTARD, Louis, Thomas
Né le 20 avril 1872 à Lozanne (Rhône) - Mécanicien – Villefranche-sur-Saône (Rhône)
Article mis en ligne le 20 août 2018
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

A sa sortie de l’école à l’âge de 15 ans, Louis Guittard avait été mis en apprentissage chez un forgeron où dès l’année suivante il commença à tenir des propos anarchistes. Puis il fit un petit tour de France et à son retour à Villefranche travailla chez un charron, puis comme manœuvre à l’usine à gaz.
En 1894 il était employé comme mécanicien chargé de la manœuvre de l’ascenseur et des chariots de la maison Morel Collonges à Villefranche où il était fiché comme « militant dangereux ». Il fréquentait notamment les frères Champalle, Baby, Odin, Denis Fayard, Desplanches et Walter. Selon la police il était « très rusé et vindicatif, assez sobre, se livre très peu à la boisson » et consacrait une partie de ses loisirs à la lecture, étant « même abonné à des journaux de sciences ».
Il avait rédigé en avril 1893 un testament où il se déclarait libre penseur et « vouloir être enterré civilement et qu’aucun emblème ne figure sur ma tombe » et chargeant les compagnons Denis Fayard, François Odin et François Raby de faire « exécuter ma formelle volonté par tous les moyens légaux, envers et contre tous » (voir portfolio).

Suite à l’arresation à Paris de Denis Fayard (voir ce nom), il avait été ‘objet le 31 août d’une perquisition à son domicile du 2 rue Montplaisir où la police n’avait saisi qu’une lettre de sa main et de poursuites pour « association de malfaiteurs ». Lors de son interrogatoire il avait reconnu avoir été camarade avec Fayard, lui avoir écrit et lui avoir envoyé des mandats (le prix des meubles que Fayard lui avait vendu lors de son départ). Il fut incarcéré à la prison de Villefranche. En octobre le tribunal de Villefranche fut dé-saisi de l’affaire qui fut alors reprise par le tribunal de la Seine. Guittard, transféré à la prison de Mazas, protesta de son innocence, nia appartenir à aucune association et qu’on l’avait cru anarchiste parcequ’il lui était arrivé de lire des journaux anarchistes.
Le 20 février 1895, devant le juge d’instruction, il reconnut être l’auteur de l’enveloppe de la fameuse lettre adressée à Fayard trouvée dans la rue et envoyée à la police, mais nia être l’auteur de la lettre insérée dans l’enveloppe et qui selon lui avait été " fabriquée par un tiers mal intentionné”. Le 7 mars 1895, il bénéficia finalement comme Fayard d’un non-lieu et tous deux furent remis en liberté.


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