Dictionnaire international des militants anarchistes
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BELLER, Nicolas, Joseph, Jean-Baptiste
Né le 22 janvier 1867 à Gernelle (Ardennes) - mort au bagne le 21 avril 1909 - Ouvrier mouleur - Charleville-Mézières (Ardennes) – Reims (Marne)
Article mis en ligne le 28 avril 2015
dernière modification le 11 avril 2024

par ps

Anarchiste trimardeur voyageant le plus souvent à pieds et fiché en 1892 cmmemembre du groupe Les Sans Patrie, Nicolas Beller, qui demeurait à Mohon (Charleville-Mézières) avait été signalé comme ayant disparu de Charleville-Mézières (Ardennes) à l’été 1896 puis à l’été 1897.

Nicolas Beller, venant de Paris, avait été arrêté en septembre 1901 pour « vagabondage » à Chalons-sur-Marne. Remis en liberté suite à un non-lieu, il avait déclaré aller à Ay (Marne) pour y faire les vendanges et rentrer dans les Ardennes pour y trouver du travail. Lors de son interrogatoire il aurait signalé un dépôt de dynamite à Thiercelet-Longwy (Meurthe-et-Moselle) [en fait un dépôt légal] et un autre dans l’arrondissement de Mézières. Sous la promesse de la faire rayer de la liste des anarchistes, il aurait également dit avoir participé le 5 septembre au 61 rue Saint-Jacques (Paris Ve) à une réunion de compagnons où avait été décidé un attentat contre le Tzar lors de son voyage à Paris, ajoutant qu’il avait été désigné pour le commettre et qu’une somme de 50 fr lui avait été donnée en secours. Une nouvelle réunion prévue le 17 septembre devait fixer les conditions de l’attentat. Toujours selon la police, il avait ajouté : "…En outre une nouvelle provision de 500 fr me sera versée et, si je réussis, je toucherais une somme de 10.000 fr… Enfin les compagnons m’ont condamné à mort au cas où je me déroberais. Malgré cela, je ne veux pas faire le coup et puisque je vous ai cassé le morceau, je vais partir pour la Belgique où j’espère trouver à me cacher suffisamment pour ne pas être découvert". Le commissaire ajoutait toutefois à propos de ces révélations : “J’hésite à les croire sérieuses et je me demande s’il n’a pas plutôt voulu se rendre intéressant à mes yeux”.

Il avait été en 1902 inscrit à l’état vert n°2 des anarchistes. A l’été 1902, avec son frère Émile, il était allé faire les vendanges à Epernay, puis, après avoir été signalé comme disparu de la Marne, avait regagné Charleville-Mézières.

En avril 1912 il figurait sur une liste d’anarchistes des Ardennes où il était qualifié de "sans domicile fixe et dangereux". Il était alors manoeuvre à Charleville.

Au début des années 1920, un état des anarchistes des Ardennes, signalait qu’il était décédé le 21 avril 1909 aux "îles du Salut".


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