Léon-Américo Michel collaborait dans les années 1910 à la presse anarchiste, notamment au Libertaire, sous la signature de RIP. Après avoir été secrétaire de la Jeunesse révolutionnaire de la Seine, un groupe proche de la Fédération révolutionnaire communiste (FRC), Léon Michel écopa d’une peine de prison. À sa sortie, la FRC fit une collecte pour lui venir en aide.

Il proposa, lors d’une réunion plénière de la FRC, le 20 décembre 1911, la création d’un « groupe d’action » sur le modèle des Jeunes Gardes de la Guerre sociale. Ce groupe vit le jour en janvier 1912 sous le nom des Bakounistes. Léon Michel en fut l’un des quatre chefs d’équipe avec Eugène Jacquemin, Eugène Martin et Jean Fleur. Il était alors inscrit au carnet B.

Il fut arrêté le 15 mai 1912 pour vol, puis avec Henri Godefroy dans la nuit du 26 au 27 décembre 1912 en flagrant délit de cambriolage avenue de la République. Tous deux, selon la presse de l’époque, courtisaient la militante Esther Israël à laquelle Michel écrivit pour lui demander de déclarer que « le vol avait comme cause déterminante l’amour, le grand amour, celui qui excuse tout ». Tous deux furent laissés en liberté mais inculpés de vol qualifié et port d’armes prohibé.

Les 15, 16 et 17 août 1913, Léon Michel, qui était aussi membre du groupe La Jeunesse anarchiste animé notamment par M. Royer, participa au congrès national anarchiste à Paris.

Lors du procès, le 20 octobre 1913, Léon-Américo Michel renia ses idées et fut condamné à 5 ans de réclusion et 5 ans d’interdiction de séjour tandis que Godefroy qui avait revendiqué son militantisme anarchiste fut condamné à 4 ans de prison et 5 ans d’interdiction de séjour. Michel fut transféré le 21 novembre suivant à Melun tout comme Godefroy.