Dictionnaire international des militants anarchistes
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RHILLON [GILLOT Roger, Clément, Gilles dit]
Né à Paris le 8 août 1884 - mort le 3 mars 1970 - Technicien en hydraulique et chauffage, puis correcteur typographe – Belgique (?)- Paris
Article mis en ligne le 27 octobre 2014
dernière modification le 14 septembre 2023

par ps

Au début des années 1900, Roger Gillot dit Rhillon qui se trouvait alors en Belgqiue, collaborait au bulletin Le Communiste (Boisfort- Bruxelles, 17 numéros du 15 juin 1907 au 8 août 1908) l’organe de la Colonie libertaire L’Expérience. En 1909 il collabora à Le Démolisseur (Seraing, n°1, 1er mars 1909, seul paru ?), édité par Victor Noirfalise, puis à l’organe des individualistes anti-organisationnels belges, Le Révolté (Boisfort-Bruxelles, septembre 1908 à 15 mars 1914) qui faisait suite au Communiste, et où il côtoyait Victor Kibaltchiche (Victor Serge), Raymond Callemin et Jean de Boë. À l’occasion de l’exécution de Francisco Ferrer, il signa un article, « Les leçons d’un assassinat », qui affirmait sa « confiance absolue en ce recours à la tactique terroriste adaptée aux circonstances et aux événements ». Il y estimait que « l’ère de l’action violente violemment offensive, l’ère des représailles susceptibles de donner à la Guerre sociale son caractère d’implacabilité révolutionnaire pourrait bien commencer. ».

A l’automne 1913, lors de l’affaire de la Bande à Bonnot et dans les colonnes du Révolté, tout en saluant « le courage des bandits », il dénonçait les « bandits en auto » comme « le produit hybride d’une pensée bourgeoise, repésentant un anarchisme mal compris, un pseudo-individualisme » (cf. Le Révolté, 9 septembre 1913).

Au début des années 1910, il collabora également à l’organe communiste anarchiste L’Émancipaateur (Liège, 52 numéros du 18 septembre 1910 à mars 1913), à L’Action anarchiste (Micheroux, 8 numéros du 23 mars 1913 au 1er juillet 1913) qui lui avait fait suite et tous deux édités par Jean Kroonen et L. Pleyers, à En marge (Bruxelles, au moins 5 numéros de juillet 1912 à janvier 1913), à une nouvelle série de L’Action anarchiste (Uccle, au moins 2 numéros, 1er et 19 juillet 1914 et à la nouvelle série de L’Émancipaateur (Liège, 12 numéros du 1er mars 1914 au 2 août 1914).

Pendant la Première Guerre mondiale, Rhillon se lia au mouvement pacifiste, et écrivit dans le journal pacifiste La Plèbe (Paris, 4 numéros, du 13 avril au 4 mai 1918) dirigé par L. Mangin et Alignier et auquel collaboraient un grand nombre de militants opposés à la guerre dont entre autres Antignac, L. Bertoni, Julia Bertrand, Broutchoux, Fernand Desprès, Elosu, L. Guérineau, Marcel Martinet Madeleine Vernet et A. Villeval. Au printemps 1918 il avait épousé à Paris Augustine Bonnart.

Il collabora ensuite à l’hebdomadaire de l’Union anarchiste Le Libertaire dès sa reparution en janvier 1919, et ce jusqu’en 1939.

En avril-mai 1919, il attaqua dans plusieurs articles le secrétaire de la fédération des Métaux, Alphonse Merrheim, l’accusant dans un premier temps d’être un agent du Comité des forges, puis reconnaissant que s’il y avait similitude entre les thèmes défendus par Merrheim et les intérêts du Comité, ce n’étaient pas des mobiles financiers qui faisaient agir le militant des Métaux.

Au début des années 1920, il habitait 3, boulevard Soult, à Paris 12e. et évolua ensuite vers le proudhonisme et, en 1923-1924, écrivit une suite de brochures de commentaire de Qu’est-ce que la propriété ? publiées par La Brochure mensuelle.

En novembre 1921, suite à un article en faveur de Cottin, paru dans Le Libertaire, il fut arrêté et poursuivi avec Petelot et Nadaud. En décembre il fut condamné à 4 mois de prison.

Entre les deux guerres, Rhillon collabora également à Terre libre, organe de la fédération du Sud de l’Union anarchiste qui parut de juin 1922 à novembre 1923, au Semeur de Normandie (Caen-Falaise, 1923-1936) d’Alphonse Barbé, Avec Nadaud, il aida Fernand Planche à fonder La Conquête du pain (Boulogne-Billancourt, 45 numéros du 13 octobre 1934 au 13 décembre 1935), journal-revue ouvert à toutes les tendances de l’anarchisme.

Après guerre il collabora notamment à Ce qu’il faut dire, (Paris, 1944-1948) journal de Louis Louvet, à Pensée et Action (Bruxelles, 1945-1952) de Hem Day et à Défense de l’homme (Paris-Golfe-Juan, 1948-1976) de Louis Dorlet et Louis Lecoin.

Sous son nom de R. Gillot il avait également collaboré à l’une des séries (1907-1914 ou 1920-1927) à l’organe naturien La Vie naturelle (Paris) édité par Henri Zisly.

Roger Gillot Rhillon est décédé à Arcis-sur-Cure (Yonne) le 3 mars 1970.
C’était « un tempérament assez difficile à vivre, comme souvent les libertaires, par excès de tempérament […] ; à 85 ans, il est resté assez sectaire dans ses idées […] un des rares militants qui n’a jamais dévié de la route anarchiste », avait dit de lui Alphonse Barbé, qui fut son ami.

Œuvre : Les Capitalismes en guerre, 1903-1923. De Briey à la Ruhr, les causes profondes, les résultats, Gr. de propagande par la brochure, La Brochure mensuelle, 1923 — Qu’est-ce que la propriété, selon P.-J. Proudhon (3 tomes) Gr. de propagande par la brochure, La Brochure mensuelle, 1923-1924 — Le Travail-Argent. La mécanique du progrès et l’émancipation ouvrière, Gr. de propagande par la brochure, La Brochure mensuelle, 1928 — La République romaine, 1929 ? — — La Ligne du progrès et l’interprétation marxiste, éd. Pensée et Action, 1945 (ca.).


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