Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SCHNEIDER, Jules

Né vers 1871 — mort en janvier 1956 — Clerc d’avocat — FUOSR — Fribourg (Suisse)
Article mis en ligne le 22 octobre 2014
dernière modification le 7 janvier 2025

par G. Bottinelli, Marianne Enckell, ps

Jules Schneider fut membre depuis 1905 au moins du Cercle des travailleurs et du Parti socialiste fribourgeois, mais sur des positions socialistes révolutionnaires (il était un des animateurs de l’Union ouvrière affiliée à la FUOSR) et résolument anti-parlementaires.

Le 14 novembre 1905, le Cercle des Travailleurs, estimant que « L’intrusion de l’élément anarchiste nuit à la marche de la société », convoqua Ragon, Erlebach et Schneider. Ce dernier, « étant lui-même socialiste révolutionnaire, se solidarisa avec les camarades cités, ceci en vertu du principe de la liberté de conscience ».
Lors du 4e congrès de la FUOSR tenu à Fribourg le 8 juillet 1906, il avait accueilli les 23 délégués par « un discours absolument hostile aux conceptions bourgeoises du socialisme parlementaire » (cf. Les Temps nouveaux, 4 août 1906). Dans ses articles de La Voix du Peuple de Lausanne, il partait en guerre contre le Parti socialiste et ses dirigeants, mais ne démissionna qu’en septembre 1908.

Il collabora ensuite au Réveil anarchiste. En octobre 1909, il parla à un meeting à Neuchâtel protestant contre l’assassinat de Francisco Ferrer ; le 1er mai 1913, il fut un des orateurs à Genève. Il publia aussi un article, “L’amour et la haine”, dans L’Almanach du travailleur pour 1914, publié à Lausanne.

En 1911, il préfaça les mémoires de Joseph Meckler envoyés pour publication au Parti socialiste, lequel s’indigna contre la préface où Schneider parlait de « ce vieux militant qui croit encore à la rénovation sociale par le bulletin électoral, alors que la pourriture politique me donne, à moi, la nausée ».

En 1942, pour le 70e anniversaire de Bertoni, il lui écrivit une lettre qui fut publiée dans la série clandestine du Réveil.

Jules Scneider est décédé en janvier 1956.


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