Dictionnaire international des militants anarchistes
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PIOGER, Louise, Henriette “Louise QUITRIME” [veuve LEFEVRE]
Née le 19 juin 1848 à Mezières sous Ballon (Sarthe) - Ouvrière giletière - Paris
Article mis en ligne le 10 juillet 2014
dernière modification le 27 octobre 2023

par Marianne Enckell, ps

Ouvrière giletière et membre du groupe Le Réveil de la femme à Paris, Louise Pioger avait publié vers 1889 sous le nom de Louise Quitrime, le recueil Rondes pour récréations enfantines (Librairie du Père Peinard, s.d., 14 p.) où dans l’une des chansons il était dit :

« Maintenant que nous savons / Que les rich’s sont des larrons/ Si notre pèr’ notre mère/ N’en peuvent purger la terre / Nous quand nous aurons grandi/ Nous en ferons du hachis ».

Veuve depuis 1884, elle était devenue la compagne de Louis Duprat et était mère de deux filles (de 25 et 23 ans en 1894) dont l’une était mariée au compagnon Benoit Morel. Elle s’occupait de la gestion du cabaret de Duprat, rue Ramey.

Au début des années 1890, après avoir cédé le fond à Édouard Degernier, elle avait rejoint son compagnon, Louis Duprat, à Londres où le couple résida au 24 Grafton Street dans le quartier de Soho et fréquenta notamment les compagnons Armand Lapie, Mattaini, Monceux et Clovis Sicard.

Le 5 mars 1894, chargée par Duprat de reprendre son cabaret-café du 11 rue Ramey, elle rentra à Paris. Le lendemain 6 mars, elle fut arrêtée avec une quinzaine d’autres anarchistes ou supposés tels - Benoit Morel, Édouard Degernier, la femme Pellaz, François Clediere, François Bertho, Alfred Gruyeau, Auguste Bordes, François Deliege, Joseph Decker, Camille Mermier, Louis Marty, Jean Cros, Paul Clonard, Michel Bellemans, Charles Wallays et Eugène Billot - dont plusieurs belges, dans la bagarre qui avait suivi une descente de police dans l’établissement. Lors de son interrogatoire, elle avait reconnu être anarchiste et qu’une partie de la clientèle était également anarchiste. Elle avait ajouté que pour arriver à l’anarchie qui “ferait le bonheur de tout le monde”, elle comptait simplement sur “la persuasion” et ne “compter pas plus sur les moyens légaux, le suffrage universel ou la violence, encore moins sur la violence que sur tout autre moyen pour arriver à la réalisation des théories anarchistes”. Poursuivie pour "association de malfaiteurs", elle fut incarcérée à Saint-Lazare, remise en liberté provisoire le 2 mai 1894

Œuvre : - Outre le recueil de rondes enfantines, elle aurait publié sous le nom de Quitrime diverses pièces de théâtre dont « Les Communardes, épisode de la Semaine sanglante ».


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