Dictionnaire international des militants anarchistes
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LE GUILLERMIC, Victor, Marie
Né au Havre le 30 avril 1885 - Charpentier en navires ; docker – CGT – CGTU – Syndicat autonome – Le Havre (Seine-Maritime)
Article mis en ligne le 17 mars 2014
dernière modification le 26 octobre 2023

par ps

Fils d’un journalier, Victor Le Guillermic, marié au Havre en 1909 (il devait se remarier en 1917 à Amiens), fut mobilisé durant la Grande Guerre, puis placé en sursis d’appel et affecté spécial au Havre courant 1915.

Après la reconstitution du syndicat CGT des Métaux en août 1916, il fut un des animateurs de la minorité révolutionnaire. En janvier 1918, celle-ci parvint à reconquérir la majorité du syndicat et lança une campagne d’agitation revendicative, mêlée de solidarité avec la Révolution russe. Dans ce cadre, Victor Le Guillermic organisa ainsi une assemblée à la fonderie Le Nickel.

Durant la vague de grèves nationales de mai 1920, il fut emprisonné quelque temps pour « entrave à la liberté du travail ». Adhérent de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC), il adhéra également brièvement au PCF dès 1921. En 1922, il était correspondant de La Vie ouvrière et, lors de la grève de la métallurgie, fut arrêté avec une trentaine d’autres militants suite aux émeutes du 26 août où 4 grévistes avaient été tués par la troupe…

En juin 1923, il remplaça Henri Quesnel comme secrétaire des métaux du Havre. De tendance anarcho-syndicaliste, il dut lutter contre la tendance communiste dirigée par les frères Gautier et André Le Gall. Mis en minorité dans son syndicat, il dût démissionner en 1924. Il avait quitté le PCF à la fin de 1923 et soutint, avec Jean Le Gall, la lutte contre les communistes au sein de l’Union des syndicats du Havre (USH).

Le 12 octobre 1925, Victor Le Guillermic fut congédié des Chantiers de la Méditerranée pour propagande syndicale, en dépit d’une grève de solidarité d’une partie des ouvriers de l’usine. Il devint alors docker et s’inscrivit au Syndicat général des ouvriers du port (SGOP), qui à cette date avait pris son autonomie de la CGTU, tout en restant adhérent à l’USH. L’USH était alors un des ultimes bastions anarcho-syndicalistes au sein de la CGTU. Quand, en avril 1926, les communistes constituèrent une union locale unitaire, loyale à la direction confédérale, l’USH majoritaire passa à son tour à l’autonomie conservant les locaux historiques, l’imprimerie et le journal Vérités.

Plusieurs fois candidat lors des élections syndicales, Victor Le Guillermic entra à la commission administrative de l’USH en avril 1935, au moment de la réunification syndicale et devint jusqu’à la guerre le gérant de Vérités organe de l’Union locale autonome.


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