Dictionnaire international des militants anarchistes
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PINDY, Jean-Louis (ou PENDY)
Né à Brest (Finistère) le 3 juin 1840 - mort le 24 juin 1917 - ouvrier menuisier - AIT – Brest (Finistère) - Paris – La Chaux-de-Fonds (Suisse)
Article mis en ligne le 13 octobre 2011
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.

Fils de Louis Marie Pendy ou Pindy (on rencontre les deux orthographes à l’état civil, la première est plus logique en Bretagne et Jean-Louis ne délaissa cette forme bretonne de son nom qu’à son arrivée à Paris), Jean-Louis fréquenta l’école des Frères ; il perdit son père le 30 juin 1851 et commença peu après son apprentissage de menuisier ; il fut par la suite surveillant de la chiourme au bagne.

En 1867, Jean-Louis Pindy adhéra à la section brestoise de l’Internationale qu’il contribua à fonder avec Constant Le Doré. La même année, il partit pour Paris ; il continua à correspondre avec Le Doré en langage chiffré, ce qui fut évoqué au cours du troisième procès contre l’Internationale en 1870.

En septembre 1868, Pindy, qui éyait alors membre du bureau parisien de l’AIT, assista au 3e congrès de l’Internationale tenu à Bruxelles, et, l’année suivante, au 4e congrès tenu à Bâle où il représenta la Chambre syndicale des ouvriers menuisiers de Paris adhérente de l’Internationale. Il fit partie, avec les Français Aubry, Bourreau, Chemalé, Flahaut, Franquin, Fruneau, Outhier et Roussel, de la 5e commission chargée d’étudier la question des sociétés de résistance. Pindy en présenta le rapport, « rédigé, affirme J. Guillaume, avec la collaboration évidente de Hins » (op. cit., t. I, p. 204). Il envisageait la constitution d’une fédération de producteurs libres, « chargée de réunir tous les renseignements intéressant leur industrie respective, de diriger les mesures à prendre en commun, de régulariser les grèves, et de travailler activement à leur réussite, en attendant que le salariat soit remplacé par la fédération des producteurs libres ». Ce « groupement des sociétés de résistance formera la Commune de l’avenir et le gouvernement sera remplacé par le conseil des corps de métiers ».

Avec Tolain, Chemalé et Fruneau, Pindy vota contre le passage du sol à la propriété collective (le congrès se prononça « pour » par 54 voix contre 4 et 13 abstentions). En avril 1869, il fut l’un des signataires du projet de formation de chambres du travail, adopté au cours des réunions du passage Molière organisées par la Commission ouvrière.

Jean Louis Pindy

Après le meurtre de Victor Noir le 10 janvier 1870, et l’arrestation de Rochefort le 7 février, Pindy fut de ceux qui engagèrent les ouvriers au calme afin de ne pas compromettre l’issue de la lutte par une action trop précipitée (appel du 9 février).

Pindy, qui habitait alors, 17, rue du Faubourg-du-Temple, Xe arr., fut condamné, le 29 avril 1870, par le 6e chambre du tribunal correctionnel de la Seine, à un an de prison pour provocation à commettre un délit et port d’armes prohibées. Il fit appel et la peine fut réduite, le 31 août, à six mois de prison et 16 F d’amende.

Le 8 juillet 1870, dans le cadre du troisième procès dirigé contre l’AIT, Pindy fut condamné, pour avoir fait partie d’une société secrète, à un an de prison, 100 F d’amende — le cas échéant, à quatre mois de contrainte par corps — et un an de privation des droits civiques.

Le 4 septembre, Pindy sortit de prison et, sans logis, coucha, 6, place de la Corderie, au siège de l’Internationale qu’il avait d’ailleurs sommairement meublé après l’avoir loué, en janvier 1870, avec Avrial et Theisz. Avec Ferron, cordonnier, Émile Roy, principal clerc d’avoué et Laburthe, Pindy avait été un des initiateurs du Comité républicain du IIIe arr. En novembre, il fut également un des fondateurs de la Ligue de Défense à outrance dans le IIIe arr.

Avec ses amis du Comité central républicain des vingt arrondissements auquel il appartenait, il présenta, le 15 septembre, les mesures d’urgence que le gouvernement de la Défense nationale aurait dû, selon les signataires, se hâter « de transformer en décrets pour le salut de la patrie et de la République ». Ces mesures intéressaient la sécurité publique, les subsistances et les logements, la défense de Paris et des départements.

En cette même qualité, il fut un des signataires de l’Affiche rouge du 6 janvier 1871, proclamation au peuple de Paris pour dénoncer « la trahison » du gouvernement du 4 septembre et pour mettre en avant trois mots d’ordre : Réquisition générale, rationnement gratuit, attaque en masse. Elle se terminait par ces mots : « Place au peuple ! Place à la Commune ! ». Le 8 février, il fut au nombre des 43 socialistes révolutionnaires présentés aux élections par l’Internationale, la Chambre fédérale des sociétés ouvrières et la délégation des vingt arrondissements de Paris.

Durant cette même période, Pindy participait activement aux travaux du conseil fédéral de l’Internationale. C’est ainsi qu’à la séance du 12 janvier, il fut désigné avec Bachruch, Franquin, Frankel, H. Goullé, Laporte, J. Minet, Theisz, Varlin et Verdure pour faire partie de la commission de rédaction de la Lutte à outrance qui venait de fusionner avec la République des Travailleurs.

Il fut également désigné — séance du 22 février — pour faire partie de la commission (Babick, Deliot, Frankel, Lacord, Pindy, Rochat, Theisz, Varlin) chargée d’élaborer les nouveaux statuts du conseil fédéral.

Entré le 6 septembre 1870 dans la Garde nationale, Pindy fut nommé caporal, puis lieutenant. Au début de mars 1871, Pindy fit partie de la commission exécutive provisoire du Comité central de la Garde nationale. Le 18, il fut de ceux qui occupèrent l’Hôtel de Ville.

Élu le 26 mars membre de la Commune de Paris par le IIIe arr. avec 8 095 voix, Pindy fit partie de la commission militaire élue le 29 mars, commission qui remplaça en principe le Comité central de la Garde nationale. Le 31 mars, il succéda à Assi comme gouverneur de l’Hôtel de Ville avec grade de colonel. Le 15 mai, il signa la déclaration de la minorité : « La Commune de Paris a abdiqué son pouvoir entre les mains d’une dictature à laquelle elle a donné le nom de Salut public ».

Quand la Commune fut sur le point de succomber, Pindy fit mettre le feu à l’Hôtel de Ville, puis se rendit à la mairie du XIe arr. où il passa la nuit du 25 mai. Il se rendit ensuite dans la chambre qu’il occupait, rue des Panoyaux, XXe arr., pour y cacher des documents. Il y dormit toute la journée du 26. Pindy a conté dans ses Mémoires qu’il fut sauvé par les deux nièces de la propriétaire, réfugiée en province, qui, pendant son sommeil, lui coupèrent moustache et cheveux. Il changea ensuite de domicile. Caché dix mois rue Saint-Maur « où le faisait vivre une petite entreprise de bijouterie », il fut dénoncé et dut fuir précipitamment fin mars ou au début d’avril 1872, et, par Mulhouse, put gagner la Suisse. Une des deux nièces, Marie Bailly, enceinte, partit pour Lausanne où Pindy put la rejoindre grâce à ses amis suisses de l’Internationale qui lui avaient procuré un passeport au nom de Antoine, André Dutheil, ouvrier menuisier genevois rentrant d’Angleterre. Marie Bailly accoucha le 25 juin 1872.

Par contumace, le 4e conseil de guerre condamna Pindy, le 9 janvier 1873, à la peine de mort.

À Lausanne, Pindy gagnait malaisément sa vie. Aussi J. Guillaume lui proposa-t-il de s’établir au Locle et de travailler à la « Coopérative de production » créée en 1869 à la suite d’une grève de graveurs et de guillocheurs. Pindy accepta et, deux ans plus tard, suivit la coopérative transférée à La Chaux-de-Fonds. En raison du manque de travail, il devint ensuite gypsier et suivit en même temps un cours pour la formation des essayeurs d’or et d’argent. Le 30 mai 1876, il obtenait le brevet cantonal d’essayeur-juré, puis fut reçu premier au concours d’essayeur-poinçonneur des matières d’or et d’argent soumises au contrôle de l’État. Les deux autres essayeurs de La Chaux-de-Fonds ayant menacé de démissionner si on leur adjoignait un Communard, Pindy entra à la maison W. Brandt et y resta quarante ans.

Kropotkine dans se mémoires l’évoquait en ces termes : "Il passait ses journées à coté de son fourneau incandescent et, le soir, il se dévouait avec passion à l’oeuvre de propagande, dans laquelle il savait admirablement allier la passion du révolutionnaire avec le bon sens et la faculté organisatrice qui caractérisent l’ouvrier parisien”.

Pindy eut trois filles et un fils. Il collabora à la fondation de la Libre Pensée à la Chaux-de-Fonds et à celle du Cercle français. Pindy avait déployé, au cours des premières années de son séjour en Suisse, une grande activité militante au service de la Fédération jurassienne, d’une Fédération française qu’il contribua à créer en 1872 et de l’Internationale bakouninienne.

Jean Louis Pindy

Dès son arrivée à Lausanne, il adhéra à la section internationale de cette ville récemment réorganisée par les proscrits français et représenta la section le 19 mai au congrès de la Fédération jurassienne réuni au Locle.
Pindy assista au congrès suivant tenu à Neuchâtel les 27-28 avril 1873. Au début de mai, il fut désigné comme secrétaire-correspondant du comité fédéral. Il fut également délégué ai 8e congrès tenu à Berne du 26 au 29 octobre 1876. Enfin, après avoir, le 18 mars 1877, participé à la manifestation commémorative qui se déroula, à Berne, derrière le drapeau rouge et causa un certain émoi, Pindy fonda, en avril, avec Paul Brousse et Dumartheray, la Fédération française de l’AIT, dont L’Avant-Garde (2 juin 1877-2 décembre 1878), fut l’organe, et qui tint son premier congrès à La Chaux-de-Fonds les 19 et 20 août. Il en fut le secrétaire-correspondant pour l’extérieur et, en cette qualité, était le seul à communiquer avec les adhérents vivant en France. C’est en cette qualité également qu’il signa le manifeste rédigé par Brousse à l’occasion de la crise du 16 mai et qui conseillait l’abstention.

Un second manifeste confirmant le premier parut en novembre. La commission administrative de la Fédération comprenait alors Alerini, Brousse, Dumartheray, Montels et Pindy.

Toujours en qualité de secrétaire-correspondant, il fut signataire du rapport présenté par la Fédération au deuxième congrès national ouvrier tenu à Lyon du 28 janvier au 8 février 1878, rapport qui reprenait les conceptions du collectivisme antiautoritaire.

Pindy participa également à la vie de l’Internationale bakouninienne. Le 16 septembre 1872, il assista, en compagnie de quinze délégués, à la réunion de Saint-Imier, réplique « antiautoritaire » du congrès de La Haye. « Plusieurs sections » de France étaient représentées par deux délégués, Camet et Pindy. Le congrès se fixa pour but la destruction de tout pouvoir et détermina comme moyen la grève, non revendicative, mais révolutionnaire. Il élabora un pacte, véritable « charte de l’anarchie ouvrière », devait déclarer plus tard Kropotkine (cf. Les Temps nouveaux, 21 août 1909).

L’année suivante, Pindy assista au 6e congrès de l’AIT (premier congrès de l’Internationale bakouninienne) qui se tint à Genève du 1er au 6 septembre. Il y représentait le comité fédéral jurassien, la section de Porrentruy et la section de Mulhouse. A l’issue de ce congrès, avec Brousse, Farga Pellicer, Vinas et Alerini, il rendit visite à Bakounine qu’il hébergea par la suite à La Chaux-de-Fonds

Les 7e, 8e et 9e congrès de l’Internationale « antiautoritaire » eurent respectivement lieu à Bruxelles (septembre 1874), Berne (26-29 octobre 1876), Verviers (septembre 1877). Pindy y assista et y eut un rôle actif.

Selon un rapport de police de mars 1881 et la saisie d’une lettre de Hartmann, Pindy travaillait “activement à fournir les documents d’organisation de l’ancienne internationale de Paris de la rue de la Cordere du Temple”, en vue du congrès international prévu à Londres en juillet 1881 (voir Gustave Brocher).

A compter du 1er juin 1881, il fut chargé avec Scwitzguebel d’assurer le secrétariat à La Chaux-de-Fonds de la section suisse de l’Internationale.

En 1906, Lucien Descaves connut Pindy à La Chaux-de-Fonds et l’a dépeint ainsi : (cf. Philémon…, op. cit., p. 282) : « Petit, râblé, vigoureux, soigneux de sa personne et narguant la vieillesse comme il avait nargué l’Empire, les dangers, l’adversité, la mort […]. On était toujours sûr de le trouver sur la brèche pour agir, sur la branche pour chanter. Il nasillait même un peu en chantant, comme un Breton qui aurait avalé son biniou. »

La personne de Pindy n’a pas toujours suscité d’aussi sympathiques commentaires et on connaît l’appréciation portée sur lui par G. Da Costa dans son ouvrage La Commune vécue(Paris, 1903-1905, trois vol.), et notamment dans le t. II, pp. 267-268 et t. III, pp. XIX à XXX. Da Costa, substitut de Raoul Rigault pendant la Commune, ayant constaté que des rapports relatifs à l’Internationale, recopiés par une femme et signés d’un nom anglais, avaient été adressés au préfet de police de Napoléon III, soupçonna Pindy, compte tenu du fait qu’au verso d’un de ces rapports se trouvaient des croquis de menuiserie et l’adresse d’un des patrons qui avaient employé Pindy. Au dossier d’un autre, figurait le plan des locaux de la Corderie. « Tout accusait bien Pindy », conclut Da Costa. Pindy se défendit (cf. lettres à J. Grave du 29 février et du 3 avril 1904 publiée dans les Temps nouveaux, 5 mars & 9 avril 1904), en suggérant que ces papiers, à lui volés sans doute, avaient peut-être été employés à dessein par un indicateur pour le perdre. Au sujet de Da Costa, Pindy rappelait comment ce dernier avait pris bien soin de dégager sa responsabilité dans l’exécution d’otages à La Roquette et ajoutait : “c’est ce communard honteux, ce condamné des conseils de guerre versaillais, que la répression a assoupli au lieu de l’exaspérer ; c’est ce renégat de la Révolution qui essaie aujourd’hui de salir ceux, qui de tout leur cœur, s’étaient consacrés à la réalisation d’un meilleur avenir pour l’Humanité. Pouah !… Je lui crache à la face tout le mépris, tout le dégoût que j’ai éprouvé à la lecture de ses jésuitiques élucubrations”(cf. lettre du 29 février 1904).

Dans La Pensée, n° 50, septembre-octobre 1953, J. Dautry a réexaminé le cas Pindy, non en partant des accusations de Da Costa, aujourd’hui invérifiables en raison de l’incendie de la Préfecture de Police, mais en partant des rapports Testut, indicateur n° 47 des services de police (cf. Movimento operaio, n° 6, 1952), qui fit parvenir non seulement des rapports sur l’activité des « antiautoritaires » en Suisse, mais des documents originaux comme ce Rapport des délégués français au congrès tenu à Berne du 26 au 30 octobre 1876 aux sections françaises de l’AIT, rapport signé Brousse et Pindy et aujourd’hui conservé dans le carton B a/438 : comme le remarque J. Dautry, le responsable de cette fuite ne peut être que « Pindy ou l’un de ses intimes ». Une lettre de Testut à ses supérieurs du 30 août 1875 (Arch. PPo., B a/441) apporte, selon nous, la réponse. Testut s’exprima en effet en ces termes :

« Je suis parvenu au prix de démarches de toutes sortes à établir des relations avec Pindy qui est actuellement le Deus ex machina de l’Internationale (Groupe fédéraliste), et qui remplit les fonctions de secrétaire général du Bureau fédéral international. Pindy habite au Locle, 367, rue de la Banque, et c’est par l’intermédiaire de François Floquet, monteur de boîtes de la même ville, 143, Grande-Rue du Locle, et administrateur du Bulletin de la Fédération Jurassienne, que ces relations ont pu être nouées. Je m’empresse de vous faire part de ce résultat qui me permettra désormais de connaître d’une façon certaine et précise toutes les résolutions adoptées dans les séances hebdomadaires du Bureau fédéral, et d’être tenu au courant de la correspondance dont il y sera donné lecture. »

François Floquet ayant été depuis identifié comme un des indicateurs de Testut — ainsi que le Lyonnais Georges Beaudoin - Pindy semble donc bien ne pas avoir été la source directe des informations de la police après la Commune. On sait par ailleurs aujourd’hui que G. Da Costa dénonça des Communards à la police après son arrestation.

Un autre aspect de la vie de Jean-Louis Pindy mérite réflexion. Il s’agit de son union libre avec Marie Bailly (parfois orthographié Bally). L’explication n’est pas celle donnée par son fils (« partisans de l’union libre, ils [Jean-Louis Pindy et Marie Bailly] ne se sont jamais mariés officiellement (…). J’avais bien prié mon père de régulariser cette situation (…). Il avait été d’accord et un avocat s’en occupait, mais sa mort est arrivée avant » — lettre à J. Maitron, 15 août 1957 ou par son biographe Charles Thomann : (« Pindy ne se maria jamais selon les formes légales, conséquence de son attachement à la doctrine anarchiste repoussant toute soumission à la loi, une des formes de l’autorité » cf. p. 23).

Et la réalité paraît être sans rapport avec l’idéologie : Pindy avait en effet épousé à Brest, le 18 juin 1861, Marie, Yvonne Abraham, tailleuse pour hommes, née à Lannion le 4 mars 1841. Jean-Louis Pindy ne pouvait donc épouser Marie Bailly sans devenir bigame.

J. L. Pindy, qui s’était prononcé en 1914 en faveur de l’Union sacrée, arborant même les trois couleurs lorsqu’il accompagna à la gare son petit-fils, volontaire pour la défense de la France et se consacrant aux oeuvres de secours aux familles des mobilisés, est mort le 24 juin 1917 à La Chaux-de-Fonds (Suisse) où il a été incinéré.

OEUVRE : Les Proscrits français et leurs calomniateurs… Genève, Impr. A. Alavoine, 1880, 38 pages. Ont signé : Alavoine A., Andignoux, Chastel, Gaillard père, Gaillard fils, Jeannin, Josselin, Ledroit, Lefrançais G., Lion, Mathey, Merlieux E., Ots E., Pindy J. L., Piéron, Roche L.J., Saignes.

Collection de L’Avant Garde


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