Dictionnaire international des militants anarchistes
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MALAQUIN, Théodore, Louis, Achille “Ludovic Malquin”
Né à Paris le 22 mars 1868 – mort le 15 juin 1904 - Nice (Alpes-Maritimes)
Article mis en ligne le 28 mai 2008
dernière modification le 14 septembre 2023

par R.D.

Résidant à Nice depuis 1894 environ, Louis Malaquin, qui était infirme (bossu) suite à une tuberculose osseuse contractée à l’adolescence, collabora dans les années 1890, le plus souvent sous le pseudonyme de Ludovic Malquin, à un très grand nombre de titres de la presse libertaire dont : Le Droit de Vivre (Paris, 9 numéros du 23 avril au 15 juin 1898) de Constant Martin, L’En-Dehors (Paris, 1891-1893) de Zo d’Axa, L’Idée (Saint-Josse-Ten-Noode, 1894), Le Journal du Peuple (Paris, 1899) de Sébastien Faure, Le Libertaire (Paris et série marseillaise de 1898), La Liberté (Buenos-Aires, 1893-1894), Libre Examen (Paris, 6 numéros de juin à novembre 1904), La Revue anarchiste (Paris, 8 numéros du 15 août au 1er décembre 1893) d’Henri Guérin, La Revue Libertaire (Paris, 5 numéros du 15 décembre 1893 au 20 février 1894) d’Henri Guérin et aux Temps nouveaux de Jean Grave avec qui il était en correspondance. Il collabora également aux revues littéraires anarchisantes La Plume (Paris, 1888 – 189 ?) et La Revue Blanche (Paris, 1891-1903) où il fut notamment l’auteur de l’article “An-archie” (n°2).

Louis Malaquin acceuillait volontiers et soutenait financièrement les compagnons victimes de poursuites.

Il fut l’un des rédacteurs du numéro unique de Le Réveil Ouvrier de Nice (Nice, 14 janvier 1904) dont le gérant était Louis Cauvin. Louis Malaquin qui avait été nommé en 1903 président de la section locale de Nice de la Ligue des droits de l’homme, est décédé à Nice le 15 juin 1904 des suites des coups reçus de la police lors de la fermeture le 28 septembre 1903 de la Bourse du Travail de Nice. Près de 3000 personnes “avaient suivi le corbillard qu’ombrageait de ses plis un vaste drapeau rouge cravaté de noir” jusqu’à la gare d’où le corps devait être rapatrié à Paris.

Dans Le Libertaire, Georges Yvetot écrivit à son propos : “Malaquin qui ne se mouvait que très péniblement et à l’aide de béquilles, était cependant partout où il fallait du courage et de l’activité… Son intelligence était au service de tous et son corps débile était comme transporté par une volonté extraordinaire au plus sérieux de toutes les luttes… Malaquin était un esprit frondeur, sceptique et moqueur. Il ne se nourrissait pas de mots. Sa vie fut toute d’action… Décidément tout n’est qu’ironie dans la vie. Malaquin qui n’eut jamais à lui une cabane en bois durant sa vie, a, maintenant qu’il est mort, une maison de pierres. Penser à cela l’aurait fait sourire. A la petite et si aimable famille qu’il s’était faite, nous adressons nos encouragements et à la grande famille ouvrière qu’il aima, nous proposons son exemple” (cf. Le Libertaire, 24 juin 1904).

Louis Malaquin a également été l’auteur de la préface de la brochure antimilitariste « L’outil de meurtre » (s.l., s.d.).


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