Francesco Ranieri dit U Strolacu [le fou en dialecte calabrais] avait dès l’âge de 19 ans tenté de former à Cetraro un cercle socialiste. L’année suivante, le 25 janvier 1907, il était poursuivi avec une dizaine d’autres personnes pour avoir perturbé les séances du conseil municipal et fut inscrit sur une liste de présumés syndicalistes. Au printemps 1908, alors qu’il était étudiant, il rédigea un petit opuscule intitulé Il privilegio della salute qui fut jugé dangereux par les autorités et saisi sous le prétexte d’incitation à la révolution et à la lutte de classes et lui valut d’être emprisonné quelques jours avant d’être remis en liberté provisoire. Il collaborait à cette époque au journal libertaire Il Marchio della gogna. Puis il alla à Rome pour y étudier à l’Université de Droit et où il fut l’objet d’une surveillance constante.

Retourné à Cetraro en 1913, il fut alors rayé des listes de « subversifs » avant d’être arrêté une nouvelle fois le 22 juillet 1917 pour avoir critiqué publiquement le cours politique de la guerre.

En 1921 il gagnait Naples pour y aider à soigner la population victime de l’épidémie de grippe espagnole qu’il contracta et dont il décéda.