Militant de l’Alliance libertaire cubaine (ALC), Manuel Gonzalez avait été dans les années 1950 le directeur du bulletin Solidaridad gastronomica (La Havane), organe de la Fédération des travailleurs gastronomiques qui regroupait près de 20.000 adhérents et était un des bastions libertaires du syndicalisme cubain.

Au début des années 1960, et après le débarquement anticastriste de la baie des cochons d’avril 1961, et alors que se développait la critique contre le régime castriste, il fut arrêté avec plusieurs autres militants anarchistes dont Casto et Isidro Moscu, Modesto Piñeiro, Floreal Barrera, José Aceña, Luis et Suria Linsuain, Placido Mendez et Norberto Torres.

Manuel Gonzalez avait été arrêté avec Casto Moscu lors d’une perquisition au siège de l’Alliance libertaire cubaine (ALC) et ils furent accusés de trafic d’armes et de propagande ; conduits dans un local de la Sécurité d’État et sur le point d’être fusillés comme « contre révolutionnaires », ils furent libérés sur l’ordre directe d’un capitaine qui avait connu les militants libertaires Rafael Serra et Marcelo Salinas et qui savait le rôle joué par les libertaires dans le mouvement ouvrier. Sans perdre de temps Manuel Gonzalez et Casto Moscu s’étaient alors réfugiés à l’ambassade du Mexique à La Havane d’où ils s’exilèrent ensuite à Miami via Mexico et où ils furent ensuite membres du Mouvement libertaire cubain en exil (MLCE).

Manuel Gonzalez était membre dans les années 1980 de l’administration de la revue Guangara libertaria (Miami, 1979-1992) organe des anarchistes cubains en exil.