Dictionnaire international des militants anarchistes
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FERRER, Francisco “QUICO”
Né à Paris (?) le 28 août 1907 – tué le 5 mai 1937 - Menuisier - MLE – CNT – Paris – Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 24 mai 2013
dernière modification le 26 octobre 2023

par ps
Francisco Ferrer (coll. privée Tobia Imperato)

Petit fils du pédagogue libertaire Francisco Ferrer y Guardia et fils de Trinidad Ferrer, Francisco Ferrer était né le 26 août 1907 et avait été reconnu par sa mère en juillet 1909 à la mairie de Walincourt (Nord) en même temps que sa sœur Émilie, Julienne (née le 26 février 1906).

Francisco dit Quico était rentré en Espagne lors de la proclamation de la République en 1931. A Barcelone, l’année suivante il hébergea à son domicile le militant italien Ilario Margarita et sa compagne Giuditta Zanella qui furent arrêtés et expulsés en septembre en France mais qui revinrent aussitôt en Catalogne.

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, Francisco Ferrer, malgré l’affection cardiaque dont il souffrait, s’enrôla comme milicien dans la Colonne Durruti où après la militarisation il était membre du Groupe international. Il s’était enrôlé avec Giuditta Zanella Yudith, sous le nom de Jean Ferrand.

Après les combats du 8 avril 1937 à l’Ermitage de Santa Eulalia, il fut hospitalisé à Barcelone. Lors des affrontements de mai 1937 avec les staliniens, il fut assassiné le 5 mai dans la rue en présence de Giuditta Zanella qui fut légèrement blessée au bras et témoigna de cet assassinat dans Guerra di Classe (n°22, 19 juillet 1937) : « …Le jour du 5 mai, nous sortîmes ensemble. Dans la rue Paris, nous tombâmes sur un groupe de soldats, sans doute communistes. Francisco était vêtu de son uniforme de milicien et portait le révolver à la ceinture. Il avait avec lui un document qui l’autorisait, en sa qualité de membre du Groupe international d’assaut, à circuler armé en n’importe quel endroit. Les Inconnus, pointant leurs mousquetons, lui intimèrent l’ordre de remettre le révolver. Il refusa, il protesta avec énergie… Il fut l’objet de la brutalité des agresseurs qui, avec des menaces et des insultes de toutes sortes, le forcèrent à présenter ses papiers. Quand Francisco leur montra la carte de la CNT, une voix hurla « Tuez-le ! »… Il ne lui fut pas accordé le temps de se défendre. Il fut jeté contre un mur, et les bandits, à quelques pas de distance, firent feu simultanément sur lui… Son agonie dura 24 heures. Elle fut atroce »


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