Dictionnaire international des militants anarchistes
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LAHURE, Camille
Né le 6 juillet 1864 à Illy (Ardennes) - Apprêteur - Reims (Marne)
Article mis en ligne le 30 janvier 2013
dernière modification le 7 septembre 2023

par ps

Après avoir fait partie du premier groupe anarchiste formé à Reims en 1882 après une scission du groupe socialiste collectiviste, Camille Lahure, qui demeurait 25 rue de Metz, fréquentait en 1892 le groupe anarchiste de Reims où il était notamment lié à Charlemagne Lepretre l’animateur du groupe Les Résolus. Le 26 mars 1893 il avait déménagé à la cloche de bois et était parti pour Roubaix. Revenu à Reims en septembre 1893, il y diffusait alors Le père peinard. En novembre 1893 il était pour le groupe responsable d’une collecte en faveur de la compagne de Vaillant et fut à la fin du mois l’objet d’une perquisition comme une dizaine d’autres militants de Reims. La police avait alors saisi à son domicile la chanson les briseurs d’images (voir portfolio) et deux lettres des compagnons César Boulanger d’Amiens et de Hiverlet de Reims, et avait noté plusieurs exemplaires de La Révolte, du Père Peinard et une quarantaine de brochures qui avaient été laissées en sa possession.

Puis, en 1894, qualifié de "très dangereux" sur l’État des anarchistes de février - mois où comme tous les compagnons de Reims, il avait été l’objet d’une perquisition -, il fut à Bazancourt et à Suippes le diffuseur de divers placards anarchistes qu’il recevait de Paris ou de l’étranger. Il était à cette même époque suspecté avec notamment Lepretre (voir ce nom) d’^tre sur le point de former un nouveau groupe Les Vengeurs de Vaillant.

Renvoyé de son atelier en février, il se retrouvait dans une grande misère d’autant que la disparition du Père Peinard l’avait privé de toutes ressources ; les compagnons du groupe avaient alors décidé de faire venir chaque semaine 200 exemplaires de La Révolte dont chaque compagnon était chargé de lui en acheter 2 ou 3 exemplaires “pour l’aider à vivre”. La police signalait également que sa compagne diffusait le journal La Révolte. A l’été 1894 il avait été poursuivi à Reims pour "apologie de Caserio" mais avait été acquitté. Il travaillait alors dans un lavoir où il était considéré comme un bon ouvrier. En septembre 1894, alors qu’il venait voir le compagnon César Boulainghier à Boult sur Suippes, il avait été intercepté et fouillé à la gare par la police qui en profitait pour aller effectuer une perquisition chez Boulainghier et sa compagne Françoise Duriez. Après avoir quitté "furtivement" Reims au printemps 1895 - il avait déménagé ses meubles avec l’aide des compagnons Claeys et Defossez - il était allé à Roubaix où il travaillait au peignage Pruvost, puis l’année suivante à piede avait gagné Paris.


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