Dictionnaire international des militants anarchistes
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JANNER, Paul
Né à La Chaux-de-Fonds, 20 novembre 1864 - mort le 2 juin 1936 - Graveur - La Chaux-de-Fonds (Suisse)
Article mis en ligne le 29 janvier 2013
dernière modification le 7 septembre 2023

par Gianpiero Bottinelli, Marianne Enckell, ps

Paul Janner, qui demeurait rue du Solieil, distribuait tous les samedis à La Chaux-de-Fonds le Père Peinard, était abonné au Révolté pui à La Révolte de Jean Grave. Début 1888 il était à l’initiative de la constitution d’une bibliothèque anarchiste. Il demeurait alors 17 rue de l’industrie et était membre du groupe La Liberté dont le secrétaire était Friedelance. En 1889, il fut impliqué dans l’affaire du Manifeste des anarchistes suisses (voir Nicolet) et fut l’un des témoins à décharge lors du procès. Cette même année 1889, à l’automne, il avait été l’objet d’un mandat de perquisition à la suite de son refus de communiquer aux autorités les adresses des abonnés de La Révolte. En 1890, il était secrétaire de la Société de secours mutuels tessinoise. En 1892 il demeurait 17 rue de l’Industrie et son nom figurait sur un carnet d’adresses saisi en mai lors d’une perquisition à Marseille chez Sébastien Faure.

Paul Janner, dont le nom figurait sur une liste de correspondants de journaux anarchistes établie par la police française, avait été condamné en janvier 1894 avec Monnin, Von Gunten et Reuge pour avoir diffusé les 10 et 11 décembre 1893 à La Chaux-de-Fonds et Locle le manifeste la guerre des pauvres contre les riches, signé des Groupes anarchistes suisses.. Il avait été défendu lors du procès par l’avocat socialiste Walter Biolley. Il subit sa peine - 4 mois de prison et 1000 fr s’amende ou 200 jours de prison en cas d’insolvabilité - au pénitencier de Neuchâtel.

A sa libération, le 14 avril 1894, il déménagea aux Breuleux (JU, alors BE) et ne retourna à La Chaux-de-Fonds qu’en 1904. Selon la police, il n’avait plus de contacts ave les groupes anarchistes ; mais il resta abonné au Réveil anarchiste de Genève, au moins jusqu’en 1931, et il était actif à la Libre Pensée. En 1904, il recommandait dans le journal La Sentinelle les livres pour enfants de Jean Grave.

Le 20 juillet 1894 il avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion de France à lui "notifier en cas de découverte".

Paul Janner, dont la la femme mourut en juin 1932, est décédé le 2 juin 1936.

Son nom est parfois orthographié Jeanner.


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