Fabio Iacopucci (souvent orthographié Jacopucci) avait adhéré dès son adolescence au groupe Carlo Cafiero dans le quartier populaire de Garbatella à Rome. Il y fut un actif militant dans les années 1970, transmettant aux nouvelles générations la mémoire des vieux compagnons ayant participé à la guerre d’Espagne et à la Résistance. Il participa activement, à l’époque de la stratégie de la tension, aux campagnes pour la libération de Valpreda, puis de Marini et aux luttes étudiantes.
Après la scission survenue entre la Fédération communiste libertaire (FCL) et l’Organisation anarchiste romaine (OAR), il continua avec notamment Tommaso Aversa, de fédérer de nouveaux compagnons au groupe Cafiero et s’impliqua dans les luttes sur l’autoréduction.
Autour de 1977, il anima avec d’autres compagnons une émission sur la radio libre Radio radicale. Il fut également l’un des éléments moteurs de la création de la revue Libertaria (1999), trouva le nom « Saint-Michel avait un coq », pour le nouveau local de Trastevete et participa activement au soutien du Centre d’études libertaires de Milan et de la maison d’éditions Eleuthera.
A la fin des années 1970, il fut à l’origine de la constitution d’un collectif de travailleurs du ministère des finances lors de la reconstitution de l’Union syndicale italienne (USI).
En 1991, pour le vingtième anniversaire de l’OAR (Organizzazione anarchica Roma), il avait été à l’initiative de la fondation du Cercle Bakunin qui organisa divers débats et conférences (sur C. Berneri, Passanante, L’École moderne de F. Ferrer…).
Fabio Iacopucci, qui était également un syndicaliste de base, connu pour son "oecuménisme et son non sectarisme" est décédé à Rome le 19 février 2009.