Militant anarchiste avant 1914, Albert Vanacker, venant de Houplines (Nord) s’était installé à Roubaix en avril 1899. Il y aurait été, selon la police, le principal animateur de la société des maboules regroupant une vingtaine de jeunes gens, qui sous prétexte d’organiser des œuvres charitables et des soirées chantantes pour aider les jeunes conscrits, aurait été en fait un groupe anarchiste. Le groupe - dont étaient également membres Blondel, Vercruysse et Wegniez - se réunissait chaque semaine au cabaret Coutelier où, dans une salle, avait été formée une petite bibliothèque dont Vanacker était le responsable. La police ajoutait qu’il était “un militant du parti socialiste, organisant des réunions… susceptible de devenir dangereux”.

Fin avril 1892, préventivement à la manifestation du 1er mai et comme de nombreux militants tant à Paris qu’en province, il fut arrêté, perquisitionné et poursuivi pour "association de malfaiteurs" avant de bénéficier d’un non-lieu.

Au début des années 1900 il travaillait à Reims et à Croix (Nord) où il logeait chez le compagnon Claeys, avant de regagner Roubaix à l’été 1902. Il fut l’objet de plusieurs perquisitions dans lesquelles avaient été saisis divers journaux anarchistes dont Le Père Peinard, La Révolte, La Bataille.

Après la Première Guerre Mondiale Vanecker aurait adhéré au parti communiste. Il était le père de Germinal Vanecker (né en février 1907 à Roubaix) qui fut l’un des responsables des jeunesse communistes de Roubaix avant de démissionner du PC en 1928 jugeant son fonctionnement autoritaire.