Dictionnaire international des militants anarchistes
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LEDOT, Julien “MERCIER”
Né le 29 octobre 1852 à Bourges (Cher) - Employé - Paris
Article mis en ligne le 25 juin 2012
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.
Julien Ledot

Julien Ledot avait travaillé comme employé à la mairie de Bourges où, selon Jean Grave, il avait été condamné pour "un indélicatesse“…
En 1882, Julien Ledot avait été employé à la préfecture du Cher et collaborateur au journal l’Union républicaine. Selon L’Indépendant du Cher, il aurait quitté Bourges pour un emploi à la Préfecture de police, puis il commença à écrire dans Paris-Nouveau en mai 1883.

Ledot avait été condamné, en 1887, à 15 mois de prison pour vol, puis plus tard pour vagabondage et en 1890, pour filouterie d’aliments.

Monté à Paris et sous le nom de Mercier, il avait été recommandé par Reclus à Jean Grave qui au début des années 1890 le fit entrer à la rédaction de La Révolte où il fut chargé de la rubrique "Mouvement social". En novembre 1893 il était allé à Bruxelles pour y nouer des contacts avec les anarchistes locaux. En février 1894, suite à la condamnation de Grave pour le livre La Société mourante et l’anarchie, il remplaça ce dernier comme gérant du journal. Avec l’aide de Gauche, il parvint à éditer 9 numéros avant de devoir lâcher : “toute la correspondance était saisie à la poste, le journal ne servait que de traquenard" (cf. Jean Grave). Fin février 1894, son domicile 10 rue des Prêtres Saint-Séverin, avait été l’objet d’une perquisition et il avait été arrêté.

Du 6 au 12 août 1894, il fut poursuivi pour "association de malfaiteurs" dans le cadre du "procès des trente" tenu à Paris et mêlant théoriciens de l’anarchisme - dont Sébastien Faure, Jean Grave, - Paul Reclus, Émile Pouget - et membre du groupe illégaliste de Léon Ortiz Schiroky. Comme la plupart des inculpés à l’exception de membres du groupe Ortiz, Ledot fut acquitté.

Julien Ledot figurait en 1894 sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue de « surveillance aux frontières ». Il figurait également sur les état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1894, 31 décembre 1896 et sur celui de 1901, il demeurait 90 boulevard de la Gare.

Jean Grave, qui ne le trouvait guère “sympathique”, mais n’eut “jamais à s’en plaindre", rapportait que plus tard Ledot se serait vanté d’avoir écrit son livre La Grande Famille.


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