Dictionnaire international des militants anarchistes
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MASSEY, Laurent, Joseph
Né le 4 décembre 1869 à Saint-Quentin (Aisne) - Colporteur de journaux - Saint-Quentin (Aisne)
Article mis en ligne le 5 avril 2012
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Laurent Massey qui demeurait 6 rue du Jeu de Paume était un militant anarchiste de Saint-Quentin (Aisne). Au milieu des années 1880 il était membre du groupe Les libertaires formé en 1884 autour de Morel à la suite d’une scission du groupe socialiste Les Enfants de Babeuf. En septembre 1887 il avait participé à un meeting avec Edouard Devertus et Bal, ce qui leur valut d’être poursuivi pour "provocation de militaires à la désobéissance". Le 14 novembre suivant il fut condamné avec Bal par la Cour d’assises de Saint-Quentin à 3 mois de prison et 16fr. d’amende tandis que Devertus écopait d’un an de prison et 100 fr d’amende. Il devait subir ensuite de nombreuses condamnations : 20 jours pour outrages à agents lors d’une grève (février 1889), 1 mois pour "dégradation d’objets d’utilité publique" (juin 1890), 6 mois pour "excitation de soldats à la révolte" (novembre 1890) - où lors d’une réunion publique il avait notamment déclaré : “Le jour où nous endosserons le grimpant rouge et la tunique bleue, gardons notre conscience de révoltés et lorsqu’on nous dira de tirer sur nos compagnons de misère en blouse, nous lèverons la crosse en l’air et, nous retournant, nous foutrons nos baïonnettes dans le ventre des galonnés.…” -, 4 mois pour "vol" (1892). Le 20 février 1892 il avait été arrêté et l’objet d’une perquisition, avec notamment Paul Robinet lors d’une rafle anti-anarchiste.

Le 7 août 1893, il était condamné à 2 mois de prison pour outrage au général Dodds pour avoir dit “Honte à ceux qui jettent des fleurs sous les pas d’un assassin !”. Il participait régulièrement aux réunions tenues au salon de coiffure du compagnon Robinet. En février 1894 il fut arrêté avec plusieurs autres militants dont Robinet, Gonnier et Boulanger et dans la voiture cellulaire avait crié “Vive Ravachol, vive Vaillant ! A bas la bourgeoisie !”. Il était également l’un des diffuseurs locaux de La Révolte et du Père Peinard.

A la fin des années 1890 il diffusait Le Libertaire à Saint-Quentin et fit notamment une conférence à Reims le 21 novembre 1897. Il était tatoué sur chaque bras : un oriflamme, un Z et "Souvenir d’Afrique" sur le droit et un cœur avec le prénom Juliette sur le gauche.

S’agit-il du Massey qui, au printemps 1897, résidait 50 rue Newton à Roubaix et proposait ses talents oratoires pour une tournée de conférences dans le Nord ?

Fin août 1900, il aurait été l’objet d’une information ouverte contre lui et, semble-t-il, Langrand et Renard, pour "provocation de militaires à la désobéissance".

Au début des années 1910 il était membre du groupe anarchiste de Saint-Quentin dont le secrétaire était Jules Commien.


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