Camillo Sartoris avait participé en 1920 au mouvement d’occupation des usines de Turin et notamment à l’organisation de la défense de l’usine Tedeschi. Arrêté en 1922 pour port d’armes, il fut condamné à 5 mois de réclusion. Dès sa libération il émigra en France d’où il fut expulsé le 23 décembre 1924 et dut rentré en Italie. En 1926 il était condamné une nouvelle fois pour possesion d’armes.

Émigré clandestinement en Belgique en 1933, il y fit partie d’un groupe d’anarchistes expropriateurs qui réalisa plusieurs vols et hold-up destinés à financer le mouvement.

A l’été 1935, l’arrêté d’expulsion de France fut maintenu.

Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, il s’occupa à Bruxelles de l’envoi d’armes pour les compagnons espagnols. Il fut signalé en Espagne en 1937 où il était sans doute volontaire, mais rentra en France puis en Belgique, sans doute après les afrontements de mai 1937 avec les staliniens. Expulsé de Belgique en 1938, il revenait clandestinement, était arrêté en 1939 et condamné à 3 mois de réclusion pour infraction au décret d’expulsion. Reonduit à la frontière, il revenait une nouvelmle fois en Belgique où, après avoir été une nouvelle fois condamné à 5 mois, il était en 1940 rapatrié en Italie où dès son arrivée il était condamné à 5 ans de confinat à Ventotene pour « activité antifasciste à l’étranger" et comme ancien combattant en Espagne. En 1943, lors d’un transfert à Renicci d’Anghiari, il parvenait à s’évader. On ignore ce qu’il est devenu par la suite.