Membre depuis longtemps du Parti agrarien, Dontcho Ouzounov avait été arrêté une première fois le 12 septembre 1923 suite au mouvement insurrectionnel. Détenu 15 jours, il avait été violemment frappé. Détenu une nouvelle fois le 19 avril 1925, suspecté d’être en relations avec les auteurs de l’attentat contre la cathédrale de Sofia il avait de nouveau été frappé et avaitété libéré au bout de 2 semaines. Le 6 mai il était arrêté par la Sureté, transféré à pieds, enchaîné et sous les coups à la prison de Pliven où il fut détenu 6 mopis avant d’être transféré à la prison de Lovecht dont il fut libéré le 16 février 1926. Le 29 juin suivant il était à nouveau arrêté et frappé violemment avant de parvenir à s’évader età rejoindre un groupe de guérilla dans la montagne.
Sa compagne, Tzenka Inrdanova avait été elle aussi arrêtée plus d’une vingtaine de fois, frappée et violentée par des agents. Son frère Radeo avait été arrêté le 14 août 1926 avec 8 autres révolutionnaires avec lequels il avait été fusillé sans jugement sur la route de Lovecht à Plodiv. Son autre frère Théodor, agriculteur anarchiste, avait également été assassiné avec trois autres camarades à 3 kilomètres de Lovecht.

Ouzounov, qui était parvenu à passer en France, était l’objet en 1931 d’une demande d’extradition de France avec Boian Gueorguiev (ou Chetgiev ?) et Damoskine Stefanov avec lesquels il était emprisonné à Aix-en-Provence. Le Comité de Défense sociale mena alors une campagne en leur faveur notamment dans le sud de la France où elle était animée à Marseille par E. Angonin. Le 8 mars 1932, après 9 mois de prison, il fut remis en liberté par le tribunal d’Aix qui avait refusé l’extradition, mais fut comme ses camarades l’objet d’un arrêté d’expulsion.