Giovanni Rolando qui avait abandonné ses études après l’école élémentaire, commença à la fin de l’adolescence à professer des idées antimilitaristes. En 1907 il était condamné une première fois por sa participation à des manifestations. L’année suivant il fut l’un des fondateurs du cercle antimilitariste de Sampierdarena et, en 1909, à la suite des manifestations en faveur du pédagogue libertaire Francisco Ferrer, se rapprocha des anarchistes.

Travaillant comme cheminot, il fut exempté de service militaire au moment du déclenchement de la guerre. Il était alors en contact avec divers compagnons dont R. Siglich et Segatta et participait avec Attilia Pizzorno, Giovanno Zunino, Luigi Laguzzi au groupe qui aitour de Giovanni Gavilli allait commencé à publier à partir de 1913 le journal individualiste et anti-organisationnel Gli Scamiciati (Nova Ligure, 30 numéros du 15 avril 1913 au 27 juin 1914) dont il fut l’un des responsables avec Gavilli et Laguzzi. Il avait sans doute également participé au numéro unique de Lo Scamiciato (Nova Ligure) publié par le même groupe le 29 mars 1913. Après la guerre une nouvelle série de ce journal, dont il fut le directeur, fut publiée à Pegli du 1er mars 1920 au 1er novembre 1921 (14 numéros) auquel collaborèrent notamment Renzo Ferrari, Francesco Consoli, G. Ferroci, E. Zoponetti et Attilia Pizzorno…

Après la venue au pouvoir des fascistes, Rolando fut licencié des chemins de fer. En 1923 il fut arrêté et condamné à 5 mois de prison pour « apologie de crime ». De nouveau arrêté en décembre 1926 avec A. Pizzorno pour « activités antifascistes » il était condamné comme « élément dangereux pour l’ordre national » à deux ans de surveillance. Puis il fut condamné à 3 mois pour « contravention à l’avertissement » reçu. En 1932, suite à la découverte à Valpocevera d’une groupe appelé Alleanza anarchica, il était arrêté avec Silvio Battistini et les frères G. et A. Pizzorno. En 1933 il était signalé par la Préfecture comme l’un des 21 anarchistes encore actifs dans la région de Gênes. Il fut constamment surveillé et souvent arrêté jusqu’à la fin du fascisme.

Après la guerre, fidèle à ses convictions individualistes, il n’adhéra pas à la Fédération anarchiste italienne (FAI) tout en participant activement à de nombreux meetings, conférences réunions et notamment au congrès tenu par la FAI à Pise les 6-7 décembre 1959.

Fervent espérantiste, une passion qu’il tenta de transmettre aux jeunes compagnons, Giovanni Rolando est décédé à Gênes le 1er janvier 1983.