Auguste Linert était arrive de Champagne à Paris en 1886 pour « trouver une occupation… et compléter son instruction ». Il ne tarda pas à fréquenter les soirées du cénacle du Coup de feu organisées au 47 quai de la Tournelle (5e arr.) par l’avocat et ancien communard Eugène Chatelain. C’est au cours d’une de ces soirées qu’il y rencontra Louise Michel venue faire une causerie sur ses souvenirs de Nouvelle-Calédonie.

En 1891, après avoir effectué son service militaire il fut le fondateur avec Gabriel dela Salle de la revue L’Art social (Paris, 1891-1892) dont le but était d’aider « à la transformation de cette société avec l’art comme moyen d’action » et à laquelle collaborèrent notamment Augustin Hamon, A. Zevaés, Léon Riotor, Valois, Fernand Pellourter, Gustave Lerouge, etc. Puis le groupe étendit cette propagande par le théâtre d’art social qui devait présenter la tragédie en cinq actes Danton de P.N. Roinard au théâtre des fantaisies parisiennes, mais qui fut finalement abandonné faute de pouvoir réunir un nombre d’acteurs suffisants. Il écrivit alors la pièce La cloche de Caïn qui, grace à une souscription lancée dans les milieux socialistes et anarchistes, fut représentée à bureau fermé aux Fantaisies parisiennes. Des cris de « Vive l’anarchie !Vive la sociale », scandés par les spectateurs à la fin de la représentation, valurent à Linert une convocation chez le commissaire de police.

Auguste Linert est décédé le 21 octobre 1946 à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis).