Dictionnaire international des militants anarchistes
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BURY, Paul
Né le 26 février 1864 à Roubaix - Tisserand – Roubaix (Nord)
Article mis en ligne le 25 août 2010
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

Suite à sa participation active aux troubles du 14 juillet 1883 à Roubaix, le tisserand anarchiste Paul Bury avait été poursuivi en justice et avait été condamné à un an de prison accusé d’avoir frappé d’un coup de canne le commissaire de police ; selon le journal La Sociale, il avait été condamné pour avoir été porteur d’un drapeau touge. Au cours du procès il s’était présenté comme « individualiste », n’appartenant à aucun groupe. Toutefois, l’année suivante et après sa libération, il vendait à la criée l’organe communiste anarchiste Terre et Liberté (Paris, 18 numéros, du 25 octobre 1884 au 28 février 1885) publié par Antoine Rieffel. Lors d’une réunion à l’automne il avait déclaré : « Il est bon d’aller de temps en temps en prison pour instruire les prisonniers qui ne savent pas ce qui se passe ; ce sera avec eux, les repris de justice, que l’on obtiendra le plus facilement et le plus vite la révolution ». En 1885 il aurait été le gérant du journal Le Paria (Roubaix, 1885-1886) de P. Martinet.

A l’été 1890 il fut l’un des orateurs à Roubaix d’une réunion de soutien à Lorion, accusé d’être un mouchard par le journal socialiste Le Cri des travailleurs et qui, venu à Roubaix pour se justifier, avait été arrêté.

En 1890 il fut condamné à Lille à 3 mois de prison pour escroquerie, puis en février 1891 à 3 ans de prison pour "attaque nocturne et vol".

En octobre 1894, lors d’une conférence socialiste à Tourcoing à laquelle participait J. Guesde, il avait dénoncé “les charlatans du vote”, avait appelé au vol et au pillage et avait été arrêté pour la violence de ses propos. il fut condamné le 9 novembre 1894 par le tribunal correctionnel de Lille à treize mois de prison et à la relégation pour "provocation au vol". A la fin de sa peine de prison, le 16 novembre 1895, il fut transféré à Béthune, Paris puis Angoulême (18 décembre) et à Saint-Martin du Ré (23 décembre), constamment maintenu à l’isolement. Il fut embarqué le 27 février 1896, avec 150 autres relégués, à destination du bagne de Nouvelle Calédonie (île des Pins) où il se trouvait toujours en 1900. Dès son arrivée à l’île des Pins, après avoir subi 8 jours de cachot à bord qu’il décrivit comme les pires de sa vie “le cachot était sous le four de la boulangerie… manque d’air, souffrances horribles”, il avait immédiatement été puni, en tant qu’anarchiste, à 5 jours de cellule préventive et 30 jours de cellule de punition. Dès sa sortie de prison le 9 mai 1896, il fut envoyé avec les droits communs pour travailler aux mines de nickel.

Suite à une amnistie il revenait en mai 1901 à Roubaix où il demeurait chez sa mère et travaillait dans une filature.

En mai 1905, il était signalé comme ayant disparu de Roubaix et était recherché dans la Marne où il serait allé chercher du travail.Son retour à Roubaix était signalé en juillet suivant.
En 1906 il était le secrétaire du groupe Les Parias de Roubaix.


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